Voyage d'une Hyuga.

L'incident aux portes de Konoah avait laissé la jeune Hyuga perplexe. Elle ne savait pas exactement ce que cherchait Ryoko... elle s'en moquait. Si la jeune fille avait rejoint les Nukenins, c'était pour avoir un foyer, plutôt que d'être rejetée où qu'elle aille, de par son clan, de par le trait barant son bandeau Ninja. Bandeau qu'elle prit d'ailleurs soin de ranger dans ses affaires, loin de la vue de tous, pour ne pas provoquer ouvertement les populations locales. Ce jour là, alors que ses camarades rejoignaient Nuke-Nin, Katsue les regardait partir. Elle avait encore quelque chose à faire dans ce pays, une quête à mener qui, elle l'espérait, serait riche en expériences nouvelles. Après un dernier regard sur Konoah, déjà loin, elle s'enfonçait dans la foret...

La première étape de son voyage était plutôt simple : trouver un village suffisement grand pour contenir une bibliothèque, un temple, ou quoi que ce soit d'autre. Sa capuche rabattue, elle voyageait à bonne vitesse, comme seul les ninjas savaient le faire. Katsue savait très peu de choses sur son premier objectif, il lui faudrait retrouver des gens sur qui elle ne savait presque rien, seulement les racontards et les histoires de l'ancien temps. Ce qu'elle savait, c'est qu'en fouillant dans les données secrètes de Konoahgakure ou Sunagakure, elle risquerait de trouver des information sur eux. Mais le risque était trop grand et elle n'était pas encore suffisement entrainée pour infiltrer un village caché. De toute façon, ils étaient morts, depuis le temps, et c'était justement pour ça qu'elle les cherchait...
Mais les gens devaient forcément en avoir entendu parler :
Kisame, un homme muni d'une épée monstrueuse, vêtu d'une cape noire à nuages rouges. Tout ce qu'elle savait de lui, c'est qu'il avait été vu dans le pays du feu, entre autres choses, et qu'il avait déjà attaqué Konoah avec un autre homme qui, d'après la légende, avait été l'auteur de la chute des Uchiwa... avant que ce clan voit naitre d'autres rejetons. Bah.

Les livres d'histoire devaient renfermer quelques renseignement sur la lutte qui vit ces monstres achevés par la toute puissante Konoah. Ou du moins, Katsue l'espérait elle, se déplaçant toujours vers le Nord.

Les pas de Katsue la menèrent vers une des grandes villes du pays du feu, Tanzaku. La ville comprenait tout ce dont peu réver un touriste: bars, restaurants, hôtels, jeux à volonté. Le panneau devant lequel elle se trouvait: Tanzaku, citée du jeux et de l'inspiration. Passera t'elle son chemin ?

La cité des jeux ?
C'est une blague ?
Curieux tour du destin, s'il en est... Le temps de se faire de l'argent peut être ? Fermement décidée à perdre son temps dans ce bled, la jeune fille s'avançait dans les rues, non sans avoir effectué un Henge, pour changer la coloration de ses iris et paraitre ainsi plus "normale". Longeant les rues, les avenues, la kunoichi essayait tout de même de trouver des panneaux indicateurs ou divers plans de la ville, qui lui permettraient d'indiquer les différents services disponibles, jeux exceptés.

Y avait il des biblihothèques, des lieux religieux, des monuments historiques, des encyclopédies ? Si jamais elle devait trouver une biblihothèque, elle chercherait d'abord les ouvrages géographiques et historiques traitant de l'Akatsuki, de Kiri, et des 7 épées légendaires du village caché de la brume. Et, si c'était nécessaire, la jeune fille y passerait la journée, trouverait un hotel où se louer une chambre...
On a rien sans rien.
Mais la jeune fille se doutait que cette ville ne renfermerait pas beaucoup d'informations sur ce qu'elle cherchait, en vérité, elle espérait juste trouver quelques guides touristiques qui lui légueraient l'emplacement de villes plus versées dans l'histoire. Enfin, c'était comme ça qu'elle prévoyait le déroulement de son séjour dans cette ville.

Le lendemain, si vraiment aucune information ne filtrait des divers ouvrages disponibles dans cette ville, il serait encore temps de se tourner vers les jeux... Après, car elle avait l'intention de tricher et, si on la repérait, il faudrait sûrement prendre la tengeante. Sa méthode était simple : trouver des jeux aux dés et, au moment de les lancer, les fixer par un fil de chakra, grâce au Yugutsu. Bien évidemment, il fallait faire attention à concerver ces fils invisibles car, une fois fixés, elle pourrait obtenir les résultats qu'elle voulait. Une fois qu'un établissement renflouait bien ses poches, la jeune fille passait à un autre.
Ensuite, elle partirait...
Avec ou sans informations, mais avec au moins un guide touristique en poche.

La citée du vice qu'est Tanzaku ne comporte rien de bien folichon à part des jeux, des jeux, et toujours des jeux...grâce à la manipulation des dés, Katsue empoche tout de même 1000 Ryos. Les guides touristiques ne décrivent que les maisons de passes et les bonnes adresses pour les jeux.

Avant de partir, au détour d'une ruelle, une petite échoppe intrigue la jeune Hyûga. Les quatre petites tildes sur la devanture, symbole de Kiri... ce mini-restaurant traditionel propose des spécialités Kirisiennes. Pas de cheval sur la carte, même s'il y'a beaucoup de harras à Kiri mais plutôt des spécialitées à base de poisson. Une femme qui a l'air vieille comme le monde se tient derrière le comptoir.

Son argent en poche, la jeune fille s'apprêtait partir de cette ville, comme elle s'en doutait, ne l'ui avait apporté aucune réelle information. Au moins, elle aurait les ressources nécessaire à son voyage, au moins pour le début. Mais, se dirigeant vers la sortie, la kunoichi remarqua ce petit restaurant de Kiri... Peu de chances qu'un cuistot en sache plus que les légendes habituelles sur les 7 épées et sur le fameux traitre, Kisame, mais elle n'avait pas grand chose à perdre, de toute façon. Entrant dans la petite boutique, envoyant un sourire à la femme derrière le comptoire, elle revit son opinion. Cette femme avait peut être été contemporaine de l'époque où ces épées circulaient encore et disposerait peut être d'information...

Jetant un oeil au tableau des menus, Katsue vint s'assoir à une table, attendant qu'on vienne prendre sa commande. Elle prendrait quoi ? Bah, c'est là qu'il faudrait faire preuve d'un peu d'imagination...

"Vous pourriez me dire quelles sont les plats les plus consommés à Kiri ? Et vous en auriez un à me conseiller en particulier ?
C'est pour un devoir, je dois faire un exposé sur Kiri, l'aspect culinaire manque encore, avec deux trois autres domaines..."

La vieille dame afficha un sourire accueillant.

"Hoooo, voila longtemps que personne ne m'a demandé de précisions sur les spécialitées de mon village natal. Les gens d'ici n'aime pas trop les étrangers..."

Pensive, la vieille sortit un assortiement de plats odorants...

"Toute notre cuisine se fait à partir de poisson qui a séché longtemps au soleil. Goûtez-moi ça, pour seulement 10 Ryos."

Elle tendit le plat à la Hyuga, les yeux suppliants pour avoir enfin une cliente. Mais le mets n'avait vraiment pas l'air bon...et sentait le poisson pourri à des kilomètres.

Tel est prit qui croyait prendre. La jeune fille se surprit à penser qu'il ne valait mieux pas avaler ce genre de chose avant de maitriser un quelconque Jutsu médical. Mais il fallait bien faire des sacrifices et troqua finalement 10 Ryos contre un de ces mets succulents, enfin, elle priait pour qu'il le soit. Essayant un maximum d'oublier le gout elle l'avala et, faisant un effort pour garder un visage tout à fait avenant, elle enchaina :

"Hmm... C'est intéressant. Dites moi, vous semblez connaitre Kiri, je peux vous poser quelque questions, pour mon devoir ?
...
Je cherche des informations sur Kiri, ses shinobis et l'histoire des épées légendaires, dans quels périples ont elles étés trouvées, quels hauts faits d'armes leurs porteurs ont accomplis, où ont elles été vues en dernier, tout ça..."

Katsue essayait de garder le sourire un maximum, évitant de penser à l'haleine que les plats de la vieille femme avaient pu lui coller...

Lorsqu'elle mentionna les 7 épées légendaires, la vieille femme changea de visage. Celui-ci se vit dépossédé de tout sourire, et empreint de tristesse.

"Ce que je sais sur les épéistes ninja ? Certains d'entre eux ont désertés le village, quel manque de sens de l'honneur. Deux d'entre eux avaient des têtes pas possible, de vraies têtes de harengs (expression typiquement kirisienne). Z'êtes bien mignonne de vous intéresser à mon village."

La vieille fouillait dans ses souvenirs...et cela prenait pas mal de temps. Au bout de deux minutes elle s'écria.

"Momotruc Zabumachin ! Il était l'un d'eux. Son épée a changé de mains plusieurs fois. Elle reposait autrefois tout prés du pont Naruto, dans le pays des vagues, quel nom idiot...en tout cas z'êtes bien mignonne de vous intéresser..."

Elle sembla fouiller encore dans sa mémoire.

"Une autre épée a disparue avec son porteur. Kisabidule Hoshichose ! Un ninja trés puissant qui faisait pleins de chose avec son chatruc. Il parait que la dernière fois qu'on l'a vu, il était entre Konoha et Suna, à la frontière. Mais je dois vous embéter avec mes histoires ma petite chérie. Z'êtes bien mignonne. C'est tout ce que je sais."

La jeune fille se grattait la tête en écoutant cette vieille dame. Momotruc Zabumachin elle ne le connaissait pas... Kisame était plus célèbre, car appartenant à l'Akatsuki, mais ce Momotruc, jamais entendu parler. Bref, elle avait l'emplacement de sa sépulture. Bien que la jeune fille se doutait que l'épée n'y serait pas, quelqu'un l'ayant probablement déjà récupéré, elle pouvait toujours aller voir, récupérer des indices.

"Merci pour tout madame, au revoir !"

Après avoir pris congé, la kunoichi sortit de la ville. Le pont Naruto, renommé comme l'un des Jichumachintruc, les porteurs des Bijuus. A vrai dire, elle s'en cognait pas mal du nom du pont, tout ce qu'elle voulait, c'était s'y rendre. Elle connaissait, bien évidemment, l'emplacement de ce lui. Elle reprit la marche, pressée par les probables découvertes qu'elle ferait, elle glissait comme le vent. Une fois arrivée à l'édifice, elle s'arrêta et jeta à un coup d'oeil aux alentours. Si la tombe n'était pas directement visible, la jeune Hyuga pouvait toujours chercher avec son Byakugan... Une fois qu'elle l'aurait trouvé, il serait temps de recueillir des informations quelconques, si jamais il y avait quelque chose à récupérer.

A part une haleine de chacal et une vieille odeur de poisson pourri incrusté dans ses fringues, Katsue n'avait rien gagné à Tanzaku. Son voyage jusqu'au pays des vagues se fit sans encombre. Elle n'eût pas de mal à découvrir le lieu de la tombe avec son byakugan.

La tombe.

Deux bouts de bois côtes à côtes, sur le sol en friche. Un shinobi se recueille, bandeau de Kusa sur le front. L'odeur de poisson pourri lui fait tourner la tête pour apercevoir Katsue. Il reste silencieux, un genou à terre, il prie.

Un ninja de Kusa sur les tombes de shinobis de Kiri ? C'était plutôt intéressant. Evidemment, il faudrait qu'elle pense à se laver, elle et ses fringues, parce que traverser le pays en trimballant une odeur pareil partout où elle allait, c'était pas vraiment le pieds. Mais son soucis premier n'était pas là, elle voulait des informations sur les épées et, en récupérer sur leurs porteurs était selon elle un passage logique. Calmement, elle attendit qu'il finisse sa prière puis, une fois chose faite, elle demanderait simplement :

"Vous les connaissiez ? Je veux dire... pourquoi un shinobi de Kusa se recueillerait sur des tombes de ninjas de Kiri, vieilles de plus de 50 ans ?"

Elle attendait une réaction, bras croisés. C'est vrai ça, pourquoi ?

Le shinobi relève la tête, dévoilant son visage à son interlocutrice.

Voyage d'une Hyuga. Gars390

"Bonjour jeune demoiselle."

Le regard de l'homme s'arrète sur les formes de la jeune femme.

"Euuuuh....je cherche quelque chose. Ayant appartenu à des gens de mon village natal. Car en effet, je suis de Kiri."

Le shinobi à l'air vaniteux, mais ne laisse pas tranparaitre son chakra, signe d'une grande puissance.

"Voyez-vous, ce bandeau de Kusa n'est qu'une couverture."

Il enlève son bandeau et le remplace par un de Kiri.

"D'ailleurs, je sens d'ici les éfluves de mon pays...ça me rappelle la bonne cuisine de chez moi."

Il se lève, laissant sur place son bandeau de Kusa et s'approche de la Hyûga.

"Que faites-vous ici, si ce n'est pas indiscret ? Voyez-vous, j'ai loué un hôtel non loin de là...et...enfin..."

Ouais ?
Ouais ouais ?
Elle aurait eu de la force dans les bras, la jeune fille lui aurait surement collé une droite, mais non. Katsue était une jeune fille belle, douce et gracieuse, comme il se devait. Enfin, si on oubliait l'odeur de poisson, bien évidemment... Bref. Diplomatie, toujours diplomatie. La jeune fille qui se voyait affronter des armées de Ninjas, se trouver face à de puissants shinobis, en vérité, était obligée de manger du poisson et de subir les avances de quelques pervers. Un sourcil relevé, l'air franchement dubitative, la jeune Hyuga répliqua simplement :

"Heu... Je cherchais aussi quelque chose ayant appartenu à Kiri...
Question subsidiaire : ce que vous cherchez ne serait pas tranchant par hasard ?"

Alors là... La jeune fille flairait à des kilomètres la proposition d'un passage à l'hotel contre des informations - et ce même par dessus l'odeur de poisson que la kunoichi dégageait. Bah, il n'y avait plus qu'à espérer que ce gros malin soit pas trop talentueux dans l'art d'être shinobi.

Tranchant...à ce mot, le chakra du bellâtre fut en ébullition.

"En effet...notre but semble être le même."

Il se mit en position de combat.

"Et j'éliminerais tout concurrent, car je suis.....LE MIZUKAGE !!!"

L'homme ne se battrait que si la jeune femme l'attaquait.

Le Mizukage ? Katsue n'avait jamais vu à quoi le Mizukage ressemblait, donc c'était pas tout à fait impossible, après tout. La seule chose qui interpellait la jeune kunoichi c'était : pourquoi un Kage abandonnerait la gestion de son village pour aller personnellement chercher des armes - légendaires, malgré tout - plutôt que d'envoyer des équipes de shinobis en mission. Bref. Ce gars possédait des bandeaux, mais il n'était même peut être pas ninja.
Les doigts de la jeune femme formèrent un signe simple.

"Byakugan !"

Cet homme, porteur de deux bandeaux, pouvait alors voir les yeux de la kunoichi se cercler de veines battantes, qui ressortaient au travers de la peau féminine. Ainsi, elle pouvait voir le flux de chakra que véhiculait cet homme. Et s'il avait vraiment des talents Ninja, elle le verrait. Si d'ailleurs son flux de chakra lui révélait une certaine maitrise, elle bondit en arrière, pour se mettre instinctivement à distance.

*Byakugan ? Qu....qu....quoi ????*

L'homme se laissa tomber à genou et laissa échappé une longue complainte.

"Pitiééééééé, ne me tuez pas Hyûga Sama !!!"

Il s'approcha des chaussures de la jeune femme.

"J'ai 32 ans, et je suis toujours genin...s'il vous plait, ne me tuez pas. Jenesaisriensurlesépéeslégendaires...je ne suis qu'un beau parleur, je me recueille sur ces tombes pour attirer les filles et les trainer dans ma couche."

Il effaça ses larmes.

"Mais le gars de l'hôtel ou je vie depuis 19 ans en sait un rayon sur les shinobis des temps anciens."

Le mec n'était qu'un clown qui jouait au ninja, pour l'instant on pouvait dire que la grande odyssée de Hyûga Katsue...laissait à désirer.

[Si tu décides de te rendre à l'hôtel, le faux ninja t'y emmène.]

Allons y gaiement... Désactivant son byakugan, le Hyuga secouait la tête de gauche à droite. Ce périple serait décidément très difficile... mais pas forcément dans le sens où on l'entendait de prime abord. Les rêves de grandeur de la gaminent retombèrent face à une réalité plutôt ridicule et elle soupira. Mais elle était décidée à ne pas se laisser abattre, elle finirait bien par trouver quelque chose qui l'intéresserait, à quoi bon être ninja si c'est juste pour se battre et être incapable de mener à bien quelques recherches ?

"Ammène moi voir ton pote..."

Si ça se trouve, c'était encore un plan qui premettrait à ce clown, un capable de reconnaitre une Hyuga du premier regard, pour la ramener dans son plumard. Mais bon, elle n'était plus à ça près... et de toute façon, elle avait besoin de laver ses fringues alors. Elle le laissait passer devant, au cas où ce guignol soit plus doué qu'il n'y parait. Sur le chemin, elle lui posa quelques questions.

"Tes bandeaux, ils sont en plastique ? Parce que si c'est des vrais, comment un piniouf dans ton genre aurait pu mettre la main dessus ?"

Il va sans dire qu'elle vérifierait, ce genre de question mérite d'être élucidée. Enfin, après, il faut bien trouver un moyen de faire passer le temps sur le trajet.

"J'ai acquis ces bandeaux à la force de mes poings, j'étais encerclé par un shinobi de Kiri lorsque....il a fait une crise cardiaque...il faut dire qu'il était trés vieux...mais il a certainement eût peur de moi. L'autre est le mien, je suis un vrai shinobi de Kusa, partit en mission....depuis un vingtaine d'année, en fait lors de ma première mission je n'est pas osé rentrer au village."

Il tendit ses deux bandeaux.

"Ils sont à vous si vous voulez Hyûga-sama."

L'hôtel était petit, mais assés clean. Katsue eût le temps de laver ses frusques avant d'aller parler au maitre d'hôtel. Un homme d'une cinquantaine d'années, bien conservé. Le crétin lui présenta Katsue.

"Vous cherchez une épée en particulier ?"

Son visage affichait un petit air malicieux, cet homme savait des choses.

Vraiment affligeant ce... hum... Genin ? Katsue se demandait comment on pouvait accepter un abrutit pareil au sein d'une académie ninja. Enfin, au moins elle pouvait se laver et récupérer deux bandeaux, ce qui pourrait lui être utile en temps voulu. Une fois propre et devant l'homme en question elle se demandait encore quel incroyable histoire il allait lui arriver... Plus vraiment sur ses gardes, "adoucie" par ses divers débouards, elle laissa échapper d'une voix évasive.

"Ouais, deux en fait, celle de Zabumachin et de Kisame... Vous allez me dire que vous les avez sous votre comptoire et m'dire que votre chambre est ouverte nan ?"

Le maitre d'hôtel afficha un petit sourire géné.

"Désolé, mais chez Inari, on a une conduite droite et respectueuse."

L'homme s'appelait en effet Inari, et avait bien connu un des sept seigneurs épéistes.

"J'ai moi-même, assisté à la mort de Momochi Zabuza. J'étais sur le pont Naruto ce jour là."

Les souvenirs de cette aventure élargissaient le sourire du vieil homme.

"Mais son épée a changé de main, et plus personne ne sait ou elle est. Par contre, celle de Kisame est parait-il toujours dans sa famille. Ses parents étaient pécheurs, et ont reçus l'épée de ce grand homme aprés sa mort. Ses parents sont morts il y'a bien longtemps...et leur maison fut pillée le soir même. Par des ninjas d'Otto si ma mémoire est bonne. Une vieille tante habite toujours dans le pays des vagues, dans la ville de Toriga. C'est tout ce que je sais. La chambre fait 20 Ryos si vous voulez vous restaurer. Nous avons d'excellentes spécialités de Kiri, à base de poisson séchés."

Une porte de la cuisine s'ouvrit à ce moment là, laissant échaper la même odeur de poisson pourri que Katsue avait sentie à Tanzaku.

"Merci beaucoup, je prendrais une chambre, mais je prendrais autre chose que du poisson..."

Elle déposa tout de même la somme convenue, plus 10 ryos supplémentaire, en remerciement des informations léguées. Une fois la clef récupérée, elle montait dans sa chambre, effectuant un dernier décrassage pour la route. Il vallait mieux se reposer et ne pas trop précipiter les choses, elle pouvait toujours s'entrainer dans sa chambre, les jutsus qu'elle connaissais ne nécessitaient pas forcément beaucoup d'espace. L'exercice serait d'ailleurs triple et la jeune fille ne s'arrêterait que quand elle serait véritablement épuisée.

Debout, au centre de sa chambre, la jeune Hyuga regarda autour d'elle. Dans un premier temps, elle concentrait son chakra dans ses yeux, faisant ressortir les veines qui couraient sur ses pommettes, comme à chaque fois qu'elle utilisait le byakugan. Cette première était remportée avec brio, la jeune fille fit un bond, se retournant sur elle même, pour toucher le plafond avec les pieds. Plafond auquel elle adhéra sans problème, puisqu'ayant fait affluer une autre part de son chakra dans ses pieds, effectuant un classique kinobori. La dernière phase se devait d'être bien plus complexe. Ses doigts agiles, habitués à effectuer les taos, formèrent les 4 signes avec rapidité et fluidité, accompagné des deux mots : "Hari Jizou." pronconcés à haute voix. Instantannément, sa chevelure se hérissa de manière surprenante, devenue chaque cheveux étant devenu aussi tranchant qu'une lame de rasoir. Ainsi, ces trois techniques actives en même temps, Katsue ferma les yeux.
La vue léguée par le byakugan lui permetait de voir, même avec les yeux fermés, mais la kunoichi se concentra. Elle essayait de capter le chakra dans son corps, dans ses yeux, dans ses pieds, dans ses cheveux.Elle sentait tout le chakra qui fluctuait autour d'elle, s'oubliant pour ne faire plus qu'un avec son environnement. Concentrée, elle essayait d'augmenter le flux d'énergie dans sa masse capillaire, essayant d'en augmenter le trachant et la solidité. S'il le fallait, elle resterait comme ça jusqu'à se vider de tout son chakra.
Et, une fois vidée, elle se reposerait.

La chambre qu'elle s'était payée servait aussi à ça et, une fois totalement vidée, elle pouvait dormir en paix. Le lendemain promettait d'être intéressant. Quand elle se reveillait, le matin, elle alla prendre son petit déjeuner, remercier une dernière fois le maitre d'hotel et le clown dragueur, puis partit pour le pays des vagues. Traversant le pont, elle se remémorait des informations léguées par le vieil homme : Toriga. C'était là que ses pas la conduisait... d'ailleurs, elle préférait arborer le bandeau frontal de Kiri que le genin lui avait donné. Si Konoah était en phase de paix relative avec les Nukenins, Sunagakure et Kirigakure n'étaient peut être pas arrivées au même point et il vallait mieux éviter des combats inutiles.
Entrée au pays des vagues, donc, la jeune fille cherchait la ville de Toriga.

Arrivée à Toriga, Katsue se demande si son bandeau de Kiri est bien approprié pour pénétrer dans cette ville. En effet, le pays des vagues étant sous le protectorat militaire de Kiri, la citée est remplie de shinobis du pays du brouillard. Mais quelque chose attire l'attention de Katsue: elle n'en était pas sure mais c'est trés clair à présent: elle est suivie. Par qui ? Ou plutôt par quoi ? En tout cas cette chose est trés discrète...

Les shinobis détournent souvent leur regard, posant leurs yeux sur Katsue. Une fille de Kiri seule, pas d'équipe, et personne ne la reconnait. La présence derrière elle la mets mal à l'aise, une chose est sure: ce qui la suit n'est pas humain et est indetectable, et son byakugan est inutilisable devant cette foule de ninjas. Elle ne tarde pas à retrouver la trace de la famille de Kisame et obtient l'adresse exacte de cette tante.

Seule, devant la maison qui promet tant de révélations, elle va frapper à la porte. Mais, son bras est retenu par quelqu'un. Trois hommes l'entourent. Ils portent des masques avec l'emblème de Kiri, se sont des hunter-nins, chasseurs de déserteurs et service secrets personnel du Mizukage. L'atmosphère se tend, la Hyûga comprend vite que ces hommes n'ont rien de sympathique et qu'ils sont trés forts. La présence qui suit Katsue, surement depuis son départ, est elle toujours là. Celui qui parait être le chef prend la parole.

"Que fait une shinobi de Kiri seule ? Sans son équipe ?"

Les porteurs de masque... Anbus spécialisés dans la traque de déserteurs, des gens assurément dangereux, puisque les Anbus étaient des Jounins sélectionnés pour des compétences supérieures à la normale. Mauvaise pioche, la jeune fille aurait dû réfléchir un peu plus avant d'afficher le bandeau de Kiri. Quelle solution avait elle, se battre ? A un contre un, elle n'était même pas sûre de l'emporter, alors à trois contre un... Et cette présence qui la suivait depuis un moment déjà restait présente, mais était visiblement autre que ces hunter-nins. Son cerveau en ébulition n'avait que quelques secondes pour trouver la réponse appropriée.

Je n'ai pas plus le droit de vous le dire que vous n'avez celui de retirer vos masques.

Elle avait contrôlé sa voix de manière à être la plus crédible possible, mais ces ninjas connaissaient probablement trop bien leur boulot. Si elle devait se battre, alors elle le ferait... et elle préparait d'ailleurs déjà le terrain : ses doigts fins avaient glissés doucement sur la main de celui qui la tenait, sans pourtant qu'elle ne tente de se dégager. Des fils de chakra, invisibles, relièrent alors la main du hunter-nin à la nukenin. S'ils devaient s'affronter, ce lien de chakra lui serait très utile. Et sinon, elle le couperait sans que personne n'ai pu constater son existence.

"Ce serait stupide de se ballader avec une telle cible sur le front."

Ca l'était effectivement... et la jeune kunoichi se maudissait de n'y avoir pensé plus tôt.

Le chef d'équipe bouillait d'excitation, son soufle se faisait plus rapide, il était prét au combat. Mais pour le moment il ne pouvait pas attaquer, il devait être sur que cette gamine n'était pas du village.

"Alors, voyons-voir si tu es de Kiri."

L'homme au masque semblait réfléchir.

"De quoi est essentiellement faite la cuisine de chez nous ?"

Il savait bien que seuls les vrais Kirisiens le savaient, car eux seuls pouvaient ingérer cette infamie.

Alice retombe au pays des merveilles. Une telle aubaine, c'est pas dieu possible... et des hunter-nins aussi stupides, c'est pas dieu possible non pluis. Laissant échapper un sourire d'amusement, la jeune fille répond d'une voix amusée :

"Du poisson, bien sûr... Sêché, de préférence, et qui laisse échapper un délicat fumet. C'est tout ?"

Ou bien n'etait ce qu'une feinte de ces ninjas pour mieux la piéger, allez savoir ?

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