[Mission C] Les pirates venus du nord

Après que les trois shinobis déserteurs se soient séparés, Heïon regagna sa demeure pour y préparer les affaires nécessaires au voyage, à savoir l'armement acheté à Suna, ainsi qu'une gourde et quelques sandwichs et autres barres chocolatées ou énergisantes. Une fois prêt, Saru sagement installé sur son épaule droite, il rejoignit ses deux compagnons d'infortune, c'est du moins le terme qui lui venait à l'esprit en pensant au boulot à accomplir.
Les trois prirent la direction de la côte nord de l'île, nouveau repère des Nuke-nin, et le garçon en profita pour s'amuser un peu avec la complicité du singe qui ne se gênait pas pour tantôt s'aggriper aux cheveux d'Asami et lui voiler la vue, tantôt se mettre en travers du chemin du garçon qui l'évitait avec une habileté certaine manquant de peu de trébucher mais se rattrapant toujours au bon moment. Heïon accompagnait les pitreries du ouistiti de clins d'oeil complice dans sa direction et dans celle d'Asami lorsque sa vision se libérait de sa chevelure.
Enfin, après plusieurs heures de marche les trois atteignirent un village en bord de mer. Le ciel était grisâtre, l'endroit ne semblait pour le moment pas trop agité, bien que la probable présence des pirates dans le coin incitait à la plus grande prudence, et les embruns marins faisaient remonter leurs effluves jusqu'aux narines de l'Honpou qui profitait de l'instant pour inspirer à plein poumon cet air vivifiant en regardant les deux autres avec un sourire amusé:

"C'est le temps idéal pour faire une petite sieste et profiter du paysage...vous trouvez pas ?"

Saru quand à lui était déjà au bord de l'eau et sautillait dans le liquide salé en battant des mains et en lançant de petits cris à l'attention des trois jeunes.

"Ou alors on pourrait le rejoindre et se baigner un peu...après tout on a pas si souvent l'occasion de voir la mer...et puis on a bien le temps d'aller voir les villageois, les pirates ne s'envoleront pas..."

Un nouveau clin d'oeil pour les deux autres accompagna ses dernières paroles. Il attendit leur réponse tout en se tenant prêt à toute éventualité, son regard balayant les environs.

Après la brève entrevue que les trois congénères avaient eu dans le bureau du boss, Samba, toujours assez marqué par ses visites quotidiennes au bar des tempêtes, rentra chez lui avec l'intention se reposer un peu, ignorant que le vieux Chen, son colocataire venu du fin fond de l'île, l'attendait avec une impatience débordante.

" Qu'est-ce qu - " eut-il à peine le temps de s'exclamer avant de se retrouver emprisonné dans une solide étreinte. Comment un homme si vieux pouvait avoir tant de force dans ces cas là restait un mystère pour le pauvre martyre qu'il était. L'alcool aidant, se sentant envahi d'une douce torpeur, Samba ne chercha même pas à se débattre, poussa un profond soupir et posa sa tête sur l'omoplate du vieillard. Se détendant peu à peu, il lâcha un renifflement sarcastique proche d'un éclat de rire et esquissa même un sourire. L'absinthe ou tout simplement le fait qu'il ne détestait pas tant que ça Chen, difficile de déterminer la cause de cette défaite si vite acceptée.

" Ah, Samby', je sais que la distance entre nous t'a grandement peiné mon petit... "

" Vous êtes vraiment chiant. " râla-t-il contre le barbu sans domicile, attendant paisiblement la tape sur la tête qui s'ensuivrait comme toujours. Le propriétaire soumis au clochard, le monde ne tournait pas rond.

Gagnant sa chambre avec un soupir non dissimulé, Samba s'allongea un petit quart d'heure en pensant à la mission qui l'attendait, en esperant que celle-ci ne soit pas trop ennuyeuse. Reveillé peu de temps après son départ pour le pays de Morphée par un bruit agaçant, le jeune espion s'empara d'un sac à dos rempli d'armes et de provisions, se mouilla le visage et partit sans prendre la peine de donner des instructions à Chen : il ne les suivrait pas. Mais il prit bien soin de lui faire comprendre qu'à la moindre salissure, il lui ferait regretter de l'avoir rencontrer au point d'envier les conditions climatiques du pays des tempêtes.

Samba se mit donc en route, sans aucune expression sur le visage, mais son regard fixé droit devant lui en disait long sur sa motivation. Il partit vers le nord en compagnie de ses gentils petits camarades, sans dire un mot. Il parlait peu. S'il avait quelque chose à cacher, il le couvrait très bien de ses habitudes de silence. Nous vous épargneront donc le récit du voyage qui se résuma à quelques mots à peine murmurés à l'encontre du ouistiti de Heïon qui gigotait un peu trop au goût de Samba.

Le village dans lequel ils arrivèrent semblait un peu trop calme au goût du déserteur d'Oto, qui s'immobilisa pour tenter de perçevoir le moindre son, le moindre mouvement susceptible de les renseigner quant à la démographie des lieux. A part quelques voix lointaines que Samba ne pouvait analyser, faute de repères, seul le bruit de la mer se faisait entendre.

" Allez vous amuser. Moi, je vais rester là. On sait jamais. " siffla t-il en guise de réponse à l'autre luron et son macacque, qui semblaient plus enclins à se fendre la poire qu'à exécuter les ordes de Mido. Pathétique. Samba sortit des jumelles de son sac et examina les environs, curieux de voir quelle tête avaient ces pirates du nord.

[Vraiment je suis désoléééééééééééééééééééééééééééééééée du temps que j'ai mit pour répondre, je suis overbookée à mort, et quand j'lme suis libérée, ça a planté >< Bref, voilà, pardon, je m'y mets!]

Plusieurs heures durant, ils marchèrent, marchèrent, et marchèrent encore, Asami discutait gaiement avec Héïon, alors que Samba semblait plus renfermé et plus distant, mais cela ne la gênait pas, en soi ce n'était pas un problème, s'il était moins à l'aise à faire la conversation sur la pluie et le beau temps. Mais peu importe...

Ils arrivèrent enfin au lieu dit, un joli petit village côtier, une plage magnifique, du sable et de la mer à perte de vue. Un lieu paradisiaque où l'on aimerait rester posé toute la journée sans remuer le petit doigt. Aussi, ce fut avec un certain sourire et sans aucun étonnement qu'elle entendit la suggestion d'Héïon.

"Non Héion, n'y pense même pas! Occupe toi plutôt de surveiller les environs, tiens, vers le nord, moi, je m'occupe de scruter le sud."

Elle sortie ses jumelles, attendant l'arrivée des pirates d'un moment à l'autre.

Tout était calme autour des trois jeune shinobis, anormalement calme. Seul le bruit des vagues se faisait entendre, même si celles-ci n’étaient pas très importantes. Aucun chant d’oiseau, ni rire d’enfant, ni autre son qui aurait pus atteindre les oreilles du garçon d’Oto. Ca en devenait inquiétant, seulement avec les piailleries d’Heïon et son singe, l’inquiétude ne se faisait pas ressentir chez les déserteurs.
Du côté d’Asami s’était le désert total : personne à l’horizon. Mais elle remarqua le changement de temps : d’énormes nuages noir arrivèrent sur les côtes, le vent commençait à se lever et quelques gouttes si firent sentir.
Samba fut le premier à remarquer une forte attractivité en direction du petit village. Il ne pouvait pas voir exactement ce qu’il se passait, mais en une minute les tous les villageois rentrèrent chez eux, fermant fenêtres, volets et portes.
Quant à Heïon, aucun signe de bateaux. Mais son singe ne tenait plus en place, comme s’il sentait quelque chose. Tout le monde sait que les animaux on un sens plus développé en se qui concerne l’arrivée d’une catastrophe : et bien c’est ce que ressentait Saru et par son excitation en tout genre, comme ne pas tenir en place et sauter partout, il essayait de prévenir les autres sans pouvoir être pus explicite, sur ce qu’il allait se passer.

Après plusieurs minutes, la pluie tomba de plus en plus fort. Un des villageois, qui avait sa maison un peu plus en retrait et une fenêtre donnant sur l’arrière, arriva en courant vers les déserteurs.

« Mais que faites vous là. Venez vite chez moi à l’abri avant de vous prendre je ne sais quoi sur la tête. »

L’homme n’était pas rassurant, on pouvait lire en lui comme une peur et un mélange d’inquiétude. Une fois à l’intérieur de la maison, il retira sa veste trempée, et invita les trois shinobis à faire de même. Sa maison était très simple est propre. Il vivait avec sa femme et avait deux enfants : un garçon de cinq ans, une vrai terreur, et une petite fille de deux ans.

« Papa ... c’est qui ses gens là »

« Tu ne connais pas, alors va dans ta chambre et laisse nous un peu. »

Puis il se tourna vers eux.

« Qui êtes vous ? »

» Flan Nord/Est : Grotte