Mon arrivée à Suna était des plus discrète. En effet, la foule présente dans ce village était tellement importante que je me fondais dans la masse. Des jeunes, des moins jeunes, personne ici ne me connaissait, et c'était tant mieux...Enfin un endroit où je pourrais passer inaperçu!
Il fallait à présent que je trouve un lieu dans lequel je pourrais dormir et étudier en toute tranquilité. Car je pressentais que je passerais beaucoup de temps dans ce village. Mon choix se portait ainsi sur une bicoque qui semblait abandonné : la maison était dans un état de délabrement avancé, et depuis la seule fenêtre brisée, l'on pouvait observer l'absence complète de meuble. D'ailleurs, la porte était ouverte, comme si ce toit voulait me provoquer. Qu'à cela ne tienne! De toute façon, je ne crois pas que l'on m'en voudra d'élire domicile dans cette porcherie. Seule une des voix qui se bousculait dans ma tête intervint.
*Sans rire, tu as droit de t'installer ici? S'il faut, elle est habitée...*
*Ahahahah! Elle est bien bonne, celle-là! Tu crois vraiment que quelqu'un habite ici?*
*Et pourquoi pas? Tu vas arrêter de me prendre pour une bille vite fait, sinon...*
*Sinon quoi?*
"Oooooooh! Z'avez fini de vous battre dans ma tête? Tout le temps, c'est pareil! C'est que vous me donnez des migraines à chaque fois!
Après avoir calmée mes deux "collocataires", mais non sans avoir attirer l'attention avec mes discussions délirantes, j'ouvrais la porte qui grinçais...Quelque chose me disait que je passerai beaucoup de temps à retaper cet endroit. Cela m'avais pris plusieurs jours, où j'avais remplacé les carreaux de la fenêtre, les volets, la porte, et huilé tous les gonds, épousseté, balayé, etc...J'avais par ailleurs trouvé un lit, certes miteux, mais qui allais faire l'affaire, et un petit bureau, ainsi qu'une vieille chaise. Enfin, cette petite maison ressemblait à quelque chose. Et la dernière touche de la chef : Sur la porte, je gravais à l'aide d'un couteau "Résidence Yoshikuni".
Une fois ma première tâche terminée, j'allais chercher dans mon sac un parchemin. J'avais suffisament trainé, je devais me remettre à étudier l'histoire de mon clan et leurs techniques...Qu'il était bon de se plonger dans l'écriture, seule, sans aucune interférence quel qu'elle soit, sans un bourreau pour vous surveiller...