[Mission B : Disparition] petit 1

*avec du queen dans les oreilles : innuendo*

Le lendemain matin fut plus mélodieux et harmonieux que la veille. A son réveil il était motivé et décidé. Une mission de rang B, une mission pour Jounin avisé et téméraire, tout du moins à cet âge... Parfait. La survie d'un homme et peut-être le démantellement d'une organisation obscure, tout ça sur les épaules. De quoi raviver les souvenirs les plus lointains, de quoi rallumer les flammes les plus sombres, de quoi esquisser les sourires les plus morbides et étirer les lèvres les plus sordides. Le jeune Jounin rassembla ses affaires, il rattacha son Katana à sa ceinture, foutu une bretelle de son sac sur son épaule, referma avec difficulté sa ceinture, qui ne bouclait à peine sa tunique béante. Il enfila finalement son écharpe, fit passer son bandeau par-dessus, autour de son coup pour enfin l'attacher sur son œil. il fit un geste de l'épaule pour remonter son havre-sac qui était tombé jusque son coude. Il renifla, imaginant sa fin... Probablement le côté stress.

Finalement, enfin près il sortit de l'appartement des réfugiés. Sans saluer aucun de ses copains, sa décision était prise, il ne reviendrait probablement pas. Tout simplement. Il noua un collier au niveau de sa chaussure, par dessus son lacet. Essuyant une larme qui perlait de son œil obstrué. Il referma doucement la porte derrière lui et dans un nuage de poussières, il se dissipa. A la porte de Kiri, il déposa cinq pétales rouges, à l'endroit où il avait rencontré Kaneda. Puis enfin, il sauta les marches, douze par douze, avant d'arriver en bas. Le port avait-il dit. il s'y rendait.

Le voyage fut long et pénible, le sable, tantôt trempé, tantôt souple et presque mouvant, tout sauf reposant, heureusement se dessina devant lui un immense péniche, ce qui lui tira un satisfait et émerveillé sourire. Il avança, avança... Se rapprocha d'un type, qui semblait aiguiller les voyageurs... A assimiler comme tel, Idame s'approcha de ce-dernier, un sourire diplomate et un en avant mature ; il prit la parole.

" Bonjour. "
" Bonjour jeune homme. Que puis-je pour vous ? "
" Tenez, je pense que ce papier vous en dira plus que ma langue. "
" Faites moi voir ça... "

Idame, dans la confusion s'était encore égaré dans une métaphore timide et souple. Enfin, il lui tendit l'ordre de mission, et le monsieur s'attarda sur son bandeau, probablement un habitué... Ou bien un indic de l'organisation ; Idame n'y avait pensé. Enfin, aucune consignes particulières n'avait été donnée, supposer ce genre de chose improbable s'avérerait relativement inutile.
Enfin, le marin reprit la parole.

" Pour vous ce sera la barque là-bas. Bonne journée, jeune homme. "
" Merci bien, bonne journée. "

Idame semblait quelques peu consterné, mais pas le temps de s'y attarder, il s'était montré aimable et compréhensif, mieux, il acquiesça et se soumit sans sourcillement désagréable. Il le salua de la main, un peu plus loin... Il le suivait étrangement, peut-être était-il encore parano et était-ce simplement un civil étonné de voir un shinobi aussi jeune et frêle partir seul, loin de sa patrie.

Le jeune Jounin embarqua...

L'embarquement se fit sans encombres, tout comme les premiers coups de rame. En fait, l'éventuel espion n'avait rien d'un éventuel agent double. Ce n'était qu'un simple civil, tout ce qu'il y avait de plus banal. Un rien curieux peut-être mais guère plus. Le voyage pouvait débuter, l'Ourihana junior en avait pour une bonne quinzaine d'heures s'il ne faisait que ramer. Il avait tout intérêt à trouver des moyens d'accélérer pour faire tout le voyage de jour.

Une petite boîte attira son attention dans la barque. Sur celle-ci était notée un petit mot :

Pose ton bandeau dans la boîte et mets la sous le banc, dans le double fond. Il est préférable que tu te fasses passer pour un civil pendant ton enquête.

Idame commençait à réfléchir à un plan pour faire accélérer le bateau, marcher irait probablement plus vite... Avançant à peine à trois nœuds, soit prêt de cinq kilomètres par heures ; ce qui est légèrement inférieure à la vitesse de croisière d'un Idame décidé. Tellement éperdu de la situation, le jeune kirien à défaut de s'énerver se dépitait chaque seconde un peu plus... A quand le retour sur les berges kiriennes, ça y est lui qui voulait partir, ça lui manquait déjà... Il posa alors son regard sur la barque lassé de compter les rares vagues qui moussaient tellement vents et courants étaient en suractivité croissante.

Il aperçut la petite boîte. Amusé par le mot laissé par son Oncle il esquissa un large sourire... Émotions qu'il ravala rapidement ; car quelques émotions passées se mirent soudain à émerger de ces souvenirs... Il finit finalement par s'enorgueillir, car au fond, s'il était ici avec ce soutien, c'est que la lopette avait bel et bien disparu, ou tout du moins était en phase de disparaître. Il détacha son bandeau, avec difficulté tellement il l'avait serré -il dut d'abord enlever son écharpe, le retourner, puis enfin tirer assez fort pour qu'il puisse voir ce qu'il faisait- un vrai pauvre garçon qui ne sait quoi faire de son temps. Enfin, il le détacha, le posa dans la boîte, dans le deuxième fond. Il le referma et posa dans la boîte le collier qu'il avait à la cheville. Ainsi, s'il se faisait fouiller, rares seraient ceux qui chercheraient un second fond sans risquer une désapprobation sanglante du Jounin. Il referma alors la boîte, la posant sous le "siège" -qui était en fait une planche de bois tout ce qu'il y a de plus basique.

Puis il se ressaisit de ses rames... Et haletant, il fendit la mère, tel un escargot sous-marin, soit un bigorneau. Ses bras gonflaient, et bientôt ses sels organiques se joignirent aux minéraux aquatiques : il transpirait. Alors qu'il musclait ses bras nouvellement sculptés, son cerveau lui préférait se détacher de la douleur. Et, comme souvent dans ce genre de situation, il épuisait sa matière grise à élaborer un stratagème capable de lui éviter ce genre d'affliction... Sa première pensée fut pour cet affreux tonton qui lui, n'hésitait pas à lui causer souffrances et tourments. Enfin, il pensa à son chakra, comme d'habitude c'était la seule solution qu'il envisageait ; ou tout du moins la première...

Mais rapidement, ses prédictions le firent tourner en bourrique -heureusement pour lui, ses bras étaient branchés comme une machine et peu importait les échecs psychologiques, ils ramaient. Il commença par se livrer à l'essentiel : une voile... Et heureusement, la voile en comprenait une, ainsi qu'un mât, pas déplié, cela dit. Il s'y attela instamment, ça le soulagerait quelques peu, et détendrait probablement ses neurones. Il se rassit donc, et le Katon lui revint... Un jet de flammes, réchaufferait l'atmosphère et propulserai probablement son bateau... Mais pour une courte durée, au final les flammes avaleraient le dioxygène et donc provoquerait une minie dépression, et moins de pression signifie trou d'air, ce qui ralentirait le bateau... Accélérer pour ralentir après, autant rester à la même vitesse. Hypothèse et solution rejetée.

Le raiton, ne servirait strictement à rien, sauf peut-être se nourrir... Enfin. Lui vint finalement l'idée d'attendre que les ennemis se présentent, tout simplement... De voguer jusqu'à la nuit, en profitant du plein jour pour se reposer. Lui vint alors l'idée d'arrêter de ramer et de se laisser flâner, pour finalement mettre plus de vingt heures à faire le voyage et d'arriver une fois Detane tué, donc de e servir à rien et de ne conforter que son oncle dans ses belles charentaises... Non, Idame n'est plus une lopette. Si les courants aériens ne voulaient pas être avec lui, il allait falloir les amener à lui. Et à ce jeu il s'est déjà avéré efficace. L'idée serait de gonfler la voile, déjà.

" Ondanka Te No Jutsu. " Son chakra afflua automatiquement dans ses mains propulsant une vague de chaleur dans la voile, la tendant au maximum. Cependant, gonfler dix secondes c'est pour que la chaleur monte en un instant... Il n'y aurait pas de trou d'air, certes, mais ce serait trop éphémère pour être véritablement utile et exploitable. Il allait falloir diriger ce courant d'air, diriger cette chaleur... Utilise d'une troisième affinité ? C'est exactement ce à quoi il s'affairait, alors qu'en vérité, il pensait juste exploiter son Katon jusque les infimes onces de chaleur.

" Reste ici... " Il chuchotait, se concentrant à l'extrême. Debout devant la vague, ses deux mains légèrement rougies mais son gant inviolé. Il retenait son chakra, qui doucement, disparaissant, laissait la chaleur s'évader. Il crispa alors son bras droit, fronça son œil gauche, et s'attaqua aux courants de chaleur, tentant de leur faire faire demi-tour...

Mais il ne s'agissait plus de flammes, et encore moins de feu. Il s'agissait de vent, du vent, dénué de chakra.

Un vent providentiel, ou bien une nouvelle découverte du jeune jounin, difficile à dire. La seule chose certaine était le bateau qui avançait un peu plus rapidement, poussé par le souffle d'Eole. Le mioche, comme disait son oncle, espérait peut-être des aventures sur l'eau, mais on aurait dit que la zone avait été nettoyé au préalable. Rien, pas de pirates, pas d'animaux sous-marin hostiles. Il n'y avait qu'un banc de méduses qui se rapprochaient. Et aux dernières nouvelles, ça ne nourrissait pas son homme, ce type de bestioles...

L'ennui allait donc le gagner, mais il n'avait pas trop le choix, il lui fallait faire ce voyage, et espérer qu'Hekide serait un peu plus animé. En plus, sans son bandeau, son œil était exposé et il ne tarderait guère à subir les désagréments habituels liés à cette situation. A moins bien sûr qu'il ne se déguise en pirate...

Idame, loin d'une véritable chauve-souris artificielle ; parvenait mine de rien à se jouer de l'air. (tu m'auras pas coller sur ce coup-là tonton Eole, c' la machine d'un type.. Clément j'sais plus quoi qu'a volé en 1890, elle avait une forme de chauve-souris, ou aigle j'sais plus exactement >.< mais je penche pour chauve-souris ^.^ / par contre Hekide, déjà entendu mais connais pas ) Mais, les premiers sensations d'abandon de forces se firent sentir. Son Byakugan activé, il maîtrisait aisément les flux d'énergie spirituels et physiques qui émanaient de son jeune corps... Et ce genre de pertes collatérales étaient sorties des nurses du Jounin. Alors, la fatalité le frappa. Son oeil résistait de plus en plus, certes, mais l'occupait toujours et le faisait souffrir. Pas encore de sang, mais déjà quelques fibres de chakras. Il se saisit alors du tissu caché dans son écharpe que lui avait confectionné Kirue et l'attacha de la même manière qu'il l'aurait fait avec son bandeau frontal. Il serra un peu plus fort pour stopper l'hémorragie en court, de toute façon il reprendrait sa place initiale tout seul, avec le temps.

Enfin, avec tout ça la voile s'était dégonflée, les méduses passées sous le bateau, et le soleil incliné d'un vingtième de degrés... Quel ennui... Le minimum serait de reprendre cet indéfinissable entraînement.

" Ondanka No Jutsu ! "

Le jeune jounin commença à condenser du chakra dans ses mains, puis le laissa légèrement filtrer avec quelques courants d'air qu'il s'acharna à diriger. La chaleur tentait à rester dans la voile... Il poussait encore plus fort, mais non sans difficulté : plus de Byakugan...

La traversée se fit ainsi, longue, pénible, d'un ennui mortel en somme. La frêle embarcation se traînait lamentablement, et rien ne laissait présager le moindre changement. Seule la patience du jeune homme lui permettrait de survivre. Ne pas s'endormir, et poursuivre.

...

Plusieurs heures passèrent, avant qu'il n'aperçoive les rivages de sa destination. Une plage de fin sable blanc l'attendait impatiemment. Et d'où il était, il pouvait déjà distinguer qu'elle n'était pas inoccupée. Idame devrait décider s'il débarquait maintenant sur la plage, sans trop savoir qui étaient les autochtones présents, s'il essayait de rester à distance et d'accoster à la nuit tombée, ou s'il longeait l'île pour trouver un autre lieu propice à son arrivée.

PS : Eole, c'est le dieu grec des vents, et Adler s'en est inspiré pour nommer son proto, pas l'inverse. Quant à Hekide, c'est le nom de l'île sur laquelle tu te rends. Tonton gagne toujours^^

Idame était enfermé dans ses pensées... La pénombre envahissante du crépuscule le gagnait même en pleine mer. Les rayons du soleil, sa radicale solution anti-sommeil, l'abandonnaient langoureusement. Les premières onces de fraîcheurs, les premiers vents vides de sel et d'air marin devenu putride et oppressant ; pauvre petit Idame affligé par les éléments. Enfin, rapidement remit de cette découverte son seul œil fiable identifia quelques tâches noires sur la côté. Probablement des hommes. C'est la seule et unique idée qui lui traversa l'esprit : la mission et ses ennemis.

* Ils doivent m'avoir vu... Il faut que je décolle. *

Idame lava rapidement la barque, ses affaires, toutes traces de vie humaine ; il y ajouta ensuite trois ou quatre litres d'eau salée, quelques trous dans la voile. Des trous au naturel simulé par quelques brûlures qui, il l'espérait, ferait penser à de l'usure. Enfin, il enfourna la petite boîte dans son sac, après en avoir effacé l'écriteau. Il se passa un peu d'eau sur le visage pour être sûr de bien resté lucide pendant l'effort à venir ; et go. Il lança le suimen, sauta de la barque, la poussa légèrement en direction de la plage, priant pour que les vents demeurent les mêmes. Il la salua amicalement, lui tirant toute sa révérence.

" Merci, mademoiselle. "

La marée coûte la folie... Il semblerait tout du moins. Enfin, le jeune shinobi concentra un poil de chakra supplémentaire dans ses jambes, Shunshin. Il se pencha en avant tentant de passer sous l'horizon. Il gambada vers l'est, en faisant le tour de l'île. Il espérait trouver un endroit tranquille où il pourrait enfin s'offrir une belle nuit reposante, même à la pleine étoile...
Cette idée réconfortante en tête ; il n'en ralentissait pas moins. Obstiné à sortir de leur champ de vision avant que la barque n'attire leur attention.

PS : merci tonton ; mais quel inculte je fais, même ma mythologie je l'ai oubliée :-(

La barque continua sa route, dérivant vers la plage, et lorsqu'elle fut repérée, elle devint la cible d'un tir de projectiles nourri. Les enfants qui jouaient sur la plage, avaient en effet trouvé qu'il était beaucoup plus amusant de se servir de leur lance-pierre sur une cible mouvante. Et puis essayer de lancer les cailloux le plus loin possible, cela représentait un attrait non négligeable, tout comme tenter d'aller toucher le bateau après deux ricochets. Une fois le bateau échoué sur la plage, s'il n'avait pas coulé avant, ils s'en serviraient pour jouer aux pirates.

L'Ourihana s'était éloigné, pendant ce temps. Aucun obstacle à l'horizon. Il longeait une côte rocheuse sur laquelle il était vain de venir accoster. Mais après quelques dizaines de minutes de marche, il put apercevoir une nouvelle plage, de galets cette fois. Accueillante et apparemment déserte, un lieu idéal pour débarquer...

Idame s'arrêta... Choix délicat, une plage tranquille où il pourrait éventuellement faire bronzette ; mais aussi tomber sur un piège et ou une embuscade. Ce doit être plutôt inhabituel de voir un humain débarqué, marchant sur l'eau, sur une plage dénuée de port où même de coordonnées polaires... Se faire repérer maintenant ce serait perdre toute couverture... Prendre le risque d'y aller en nageant, ce serait perdre l'éventuel réconfort d'une bonne nuit parmi la végétation. Ce serait même prendre le risque d'attraper mal, fragile comme il était.

Alors qu'aborder par la rocheuse serait probablement plus sécuritaire, personne ne garderait ni même ne surveillerait. Et au pire il aurait un avantage.

Son choix était fais ne restait plus qu'à s'informer. "

" Byakugan ! Kinobori ! "

Il regardait les cent mètres qui bordait le lieu de son ascension. Il avait choisi un coin assez ombragé où les rochers semblaient s'enfermer les uns sur les autres... L'idée d'un Doton lui vint, mais il se cru une fois de plus parano.

Le byakugan était utile pour repérer d'éventuelles présences, mais à part un malheureux fennec à deux kilomètres de là, Idame ne vit rien. Pas un chat. Il grimpa donc tranquillement le long de la paroi rocheuse. La nuit tombait désormais, et seul l'éclat de la lune éclairait ses pas. Une fois au sommet, il lui restait à décider de ce qu'il allait faire, continuer dans l'obscurité ou s'arrêter pour prendre un repos réparateur. La deuxième solution semblant être son choix privilégié, il n'avait plus qu'à installer son campement. Sachant que le sol n'avait vraiment rien d'agréable dans les parages. Il comportait de multiples pointes, fissures, et cassures, qui empêcherait tout être normalement constitué de trouver le sommeil à cet endroit...

Idame escalada donc. Rien, trop de rien, mais peu importait, son Byakugan ne pouvait mentir. Alors, il choisit un coin relativement sec et protégé du vent marin, qui risquait de drôlement se refroidir la nuit tombante. Il observa quelques courts instants le sol jonché d'inhospitaliers végétaux, mais aussi et malheureusement de roches. Il réfléchit quelques instants, était-ce un lieu propice à un entraînement qui à coup sûr libérerait les toutes dernières endorphines que pouvait produire son corps à moitié somnolant. Ou bien devrait il encore avancer dans la forêt à la recherche d'une sorte de bosquet légèrement venté avec un petit gazon, juste ce qu'il faut pour être plus moelleux et tendre qu'un matelas...

Un jet de flamme pourrait éventuellement faire de ces cailloux de la cendres ; une frappe électrique pourrait rapidement éteindre les pointes... Cependant il faudrait approximativement une petite dizaine d'heures avant qu'il puisse se coucher dessus. C'était donc relativement inutile en soit de s'efforcer à rendre confortable quelque chose qu'il n'utiliserait.

Idame entama donc une petite marche nocturne. Il arracha quelques fruits qu'il connaissait bien à un arbre, et les croqua puissamment. Il fallait se redonner la force, et surtout sortir de l'état d'ennui qu'il traînait depuis les bercements de la barque. Il lui fallait accélérer, pour retrouver l'envie. Il sauterait donc sur la première branche qu'il croiserait. A la recherche d'une cabane, mais aussi grâce à la lumière qui plus haut dans les arbres serait plus puissante et pratique.

Au loin quelques lumières diffuses, vraisemblablement une petite maison, signe qu'il se rapprochait d'un village. Quelques minutes d'effort et il la rejoindrait.

Quelques peu vivifié, le jeune homme avait fini par traverser la forêt. Il mirait tout le paysage devant lui, tentant de transpercer un horizon camouflé par l'opacité de la nuit tombée. Mais, quelques points lumineux firent enfin leurs apparitions. Une apparition qui dura, au plus grand ravissement d'Idame. Le jeune Jounin, à la vue de ce petit village pommé en plein milieu d'une île pratiquement hors d'accès sembla quelque peu perplexe.

Enfin, tout jouait pour lui, il n'avait l'air que d'un simple touriste à la recherche d'un quelconque lieu de pèlerinage. Il médita quelques courts instants, activant son Byakugan. Quoi qu'il puisse entr'apercevoir, il tenterai de s'inviter dans la chaumière.

Il avait récupéré des dépenses de chakra pratiquement infimes qui lui avait permis de quitter la monotone mer. Cela faisait plusieurs longues minutes, voir même plusieurs dizaines, il ne savait pas trop. Se situer dans le temps, lorsque l'on passe d'un état d'esprit à son antipode en si peu de temps relève du génie. Et Idame, n'était pas un génie -dans ce domaine. Les arbres étaient assez solide, il n'avait à peine eut à subir son poids. La lune était montée dans le ciel au fur et à mesure de sa traversée, juste assez pour dépasser la cime des arbres pendant ses sauts ; qui le propulsaient au-delà des toits de la forêt. Idame avait longtemps réfléchis. Et son katana à la ceinture, le trahissait finalement. Cela combiné au bandeau qu'il portait sur l'œil risquerait d'attirer l'attention. Malheureusement il n'avait aucune solution à ce problème pour l'instant... Il était bien trop petit de torse, pour le cacher dans son dos ou dans l'ombre de sa tunique. Dans son pantalon béant, ce ne serait que limiter ses mouvements en cas de course.

Il y réfléchissait... Y réfléchissait. Et la maison approchait.

La maisonnette qu'il avait repérée était isolée. Un grand jardin potager se situait derrière, ainsi qu'une remise. Plus loin, on voyait des lumières bien plus nombreuses qui indiquaient à coup sûr la présence d'un village un peu plus conséquent. La maison juste devant Idame n'était probablement pas habitée par des bourgeois, c'était plutôt celle d'un foyer sans le sou, qui luttait chaque jour pour survivre. Et alors que le jounin approchait, il aperçut trois jeunes gens qui étaient en train d'avoir une discussion plus qu'animée avec un vieux bonhomme, probablement le propriétaire de la masure. En réalité, ils étaient en train de le molester, et de le menacer. En tendant l'oreille, l'Ourihana put constater qu'il lui demandait de l'argent qu'il leur devait, d'après eux bien sûr. Le vieux était maintenant à genoux, les suppliant de lui donner un délai supplémentaire. Un des jeunes avait posé sa semelle sur l'épaule du vieux.

Idame pouvait intervenir pour aider le vieux, ou les trois jeunes, ou attendre sagement que ça se passe.

Idame approchait. A pas de loup, il n'était repéré. Mais ce que lui avait entendu, il le sentait, était une porte pour la mission. Il avait deux choix... Aider les jeunes hommes et éventuellement s'incruster parmi les brigands du coin ; mais il ne semblait pas avoir besoin d'une grande aide... Et il courrait toujours le risque que ce ne soit que quelques charlatans isolés, qui ne lui serait d'aucune aide.
Ou bien, aider le vieux papy, qui lui par contre, aux vues de son visage terrifié semblait nécessiteux d'un coup de main précieux. Et puis, les rumeurs sont souvent le meilleur moyen de comprendre un village, et rien de mieux que la papy du coin pour tout ça... Malheureusement, il demeurait probable qu'il soit baigné dans ses magouilles douteuses ; et alors se confier à lui serait une erreur grave...

Idame devait choisir un camp, car si une chose était claire, c'est qu'il n'avait même pas pensé à ne rien faire. Il prendrait sa décision finale sur le fil, selon les réactions de chacun.

Il se rapprocha de la scène, dos aux trois assaillants. Il dégaina son sabra, doucement, alla le loger juste sur l'épaulé et sous la gorge du brigand qui avait sa jambe posée sur l'épaule du vieux.

" Bonsoir mes amis. Que voulez-vous à grand-père ? "

Une couverture... C'est tout ce qu'il avait trouvé à improviser. Son sabre ne comportait encore aucune trace qui laisserait penser qu'il était un shinobi. Il tentait tant bien que mal de se donner un accent chasseur de primes. Il avait légèrement fais glissé son sabre le long de son épaule pour finalement le laisser en équilibre sur une seule bretelle. Celle de son épaule droit. Il tenait le sabre de la main gauche, le côté coupant de la lame frôlant le cou de sa cible. Il gardait un œil prudent sur les deux autres jeunes hommes. Il était à droit de l'imaginé chef.

Le menaçant menacé déglutit, un peu surpris de l'arrivée discrète du gamin, et surtout du contact froid de la lame contre sa peau. Les autres n'avaient pas attendus, et deux armes avaient été dégainées. Le wakizashi de celui de droite était pointé sur l'Ourihana, quant au hambô du troisième, il était à deux doigts du crâne du vieux, prêt à le fracasser d'un coup bien placé. Celui au wakizashi prit la parole, au nom du groupe.

"Tu ferais mieux de te mêler de tes affaires l'étranger. Et il ne te sera fait aucun mal, tu vois."

La feinte du petit-fils avait échoué. Il était probable qu'ils connaissent déjà le vieux, et qu'ils sachent qu'il n'avait qu'une fille, partie depuis bien longtemps. Le vieux sanglotait, visiblement terrorisé. S'il avait pu parler, il aurait probablement demandé de l'aide, mais il en était incapable.

"Tu ferais mieux de te mêler de tes affaires l'étranger. Et il ne te sera fait aucun mal, tu vois."

Idame esquissa un sourire serein. Il jaugea rapidement les deux armes brandies. Il n'avait pas assez d'expérience à son actif pour évaluer les prises en main des deux adversaires, mais la visage livide du premier le réconforta peu à peu. Il fit un rapide vide dans sa petite tête. Se préparant au combat, car une fois entré en scène il ne pouvait laisser le rideau s'abaisser sur une si médiocre prestation.

* Je suis blessé... En admettant même que la victoire soit aisée il me faudrait faire avancer la mission sans prendre une seule pause si je veux garder l'éventuel effet de surprise... Ce n'est pas le moment de me dévoiler. J'ai besoin et mon corps est désireux d'autre chose, je devrais plutôt acheter ce grand-père. *

Il refit un tour de la scène avec son seul œil valide. Rien ne lui échappa, et son sourire n'avait migré ni même cillé.

" Yahre... Yahre... Faisons un petit état des lieux, vous voulez bien ?

Comme vous l'avez si bien fait remarqué, je suis un étranger. Alors, selon vous combien coûte à mes yeux la tête de ce grand-père ? Rien. Aussi peu, oui.

Alors, avant que ta lame ne change de cible, sache qu'au moindre mouvement je le décapite. " Il indiqua d'un signe de la tête le brigand qui tremblait toujours devant le tranchant de la lame acérée.

Idame faisant toujours face à ses adversaires glissa sa main dans son dos, à la recherche de son étui à Kunais ; sans pour autant mettre sa main dedans. Car l'ordre était valable pour tout le monde, dans ce genre de situation, alors valait mieux ne pas attiser leurs nerfs.

" Essayons tous ensemble de trouver un compromis qui nous évitera à tous de baigner dans le sang et l'infortune. Je suis sûr que vous préférez son argent à son pauvre corps sénile, n'est-il pas ? Alors racontez-moi un peu ce qui lui vaut ce traitement de faveur... "

Idame alternait chacune des têtes, tentant de prendre le contrôle de la situation. Quatre morts ne lui seraient d'aucune utilité. Mais ces jeunes hommes risquaient de faire un rapport peu avantageux à leurs supérieurs. Il fallait s'en tirer sans attirer les regards ni les interrogations, et c'était bien mal engagé.

Celui au wakizashi lui sourit, l'air de dire qu'il ne le craignait pas le moins du monde.

"Si tu bouges, tu le décapiteras peut-être, mais tu ne t'en sortiras pas indemne, l'étranger. T'as une drôle de dégaine, tu sais. Pour le vieux, il doit 600 ryos au boss."

La vie de papy n'était pas donnée apparemment. Restait à voir ce que souhaiterait faire Idame

"Si tu bouges, tu le décapiteras peut-être, mais tu ne t'en sortiras pas indemne, l'étranger. T'as une drôle de dégaine, tu sais. Pour le vieux, il doit 600 ryos au boss."

Idame réfléchit un instant... Il avait emmené mille Ryos sur cette mission. C'était à la fois trop, et probablement pas assez... Il réfléchit rapidement. Pas le temps de jouer encore, ils coopéraient, certes, mais bien brièvement.

" Okay... C'est plutôt pas mal. Que le papy vous donne tout ce qu'il a, je couvre la différence... "

Idame commença à songer comment il ferait pour payer sans se dévoiler... Et sans user de ses pouvoirs de shinobis.

Celui au hambô souleva la bourse que papy avait posée à terre devant eux, et il montra les pièces au jounin.

"200 ryos, tout rond. Si tu nous en laisses 400 pour compenser, tout le monde rentrera chez soi sans effusion de sang"

Le moment de l'échange était toujours un instant crucial dans un contexte pareil. Il était bien rare qu'aucun des protagonistes ne tente un truc un peu désespéré, y voyant une opportunité de gagner sur tous les tableaux. D'un autre côté, c'était prendre le risque de voir toute cette histoire se terminer en bain de sang....

"200 ryos, tout rond. Si tu nous en laisses 400 pour compenser, tout le monde rentrera chez soi sans effusion de sang"

Idame sentit le lourd poids du doute et de la perplexité le gagner. Sa gorge se noua et les connexions neuronales se décuplaient. Il plongea sa main dans son étui tout pendant que chaque paires d'yeux comptaient les pièces. Il y saisit un kunai et le glissa adroitement dans sa manche. Il le retenait avec quelques grammes de chakra "kinoborisés", au niveau de son poignet. Il alla ensuite glisser sa main sous sa veste, en sortant le nombre de billets nécessaires à la transaction.

" Pas de panique, je cherche l'argent... Quatre cent ryos n'est-il pas ? "

"C'est cela."

Le jeune Jounin les sortit de sa tunique... S'apprêtait à les jeter au niveau de la bourse, son Kunai toujours prêt à descendre dans sa main pour parer un éventuel coup de lame.

La tension était palpable, chacun des protagonistes sur ses gardes, les armes ne demandaient qu'à frapper au moindre mouvement brusque. Le jounin réussit à sortir son kunaï et à le planquer sans éveiller les soupçons. Le type au hambô semblait plutôt serein, mais celui qui était toujours sous la menace du katana suait à grosses gouttes, et l'autre avec le wakizashi semblait vraiment nerveux, comme s'il hésitait sur la conduite à tenir. Leurs yeux étaient tous rivés sur cette main gauche où ils virent les billets apparaître, avec une certaine satisfaction. Maintenant, ils étaient peut-être en mesure de gagner plus, s'ils tentaient le diable, mais il fallait bien évaluer les risques, et c'était ce qu'il tentait de faire.

Soudain, le type qui avait la lame d'Idame sous la gorge lui fila un grand coup de coude, et se jeta à terre brusquement. Le tout pour sauver sa peau et libérer l'espace à ses compères médusés, qui étaient encore plus surpris de son action suicidaire que l'Ourihana. Le vieux, tout comme Idame, était en danger désormais...

* K'so ! *

Idame avait à peine mal, sa lame s'était dérobée et le brigand sautait au sol. Il s'en voulait, trop de négligences... Mais son cerveau ne pensa que deux choses, se sortir de là. Personne ne le menaçait expressément, il avait donc le temps d'agir. Il ne prit à peine le temps de jeter un coup d'oeil autour de lui, tout allait trop vite pour qu'il se laisse ce genre de liberté. Il profita du coup pour tendre sa jambe droite derrière lui, pour l'arrêter... Oui mais et surtout pour préparer sa rotation ! Il poussa le kunai avec son chakra jusque dans la paume de sa main, ici, il le jeta sur le brigand au sol. Visant ses deux yeux à cette pauvre enflure !

Son kunaï fendit l'air, avec la folle envie de tuer cet opportun. Idame était agacé, pire encore... Il avait envie de sang depuis quelques longs instants déjà, il avait été devancé, il en devenait morbide et sadique. Peu importait le papi, tant mieux s'il s'en sort, tant pis s'il périt. C'est une arène !

Il était assez loin du village et espérait ne réveiller personne, n'affoler personne, n'attiser la curiosité de personne. Il fallait tuer ces trois hommes, et ce le plus vite possible. Idame se sentait submerger par son désir le plus obscure. Il voulait s'assurer le silence, il fallait tuer ce qui prétendaient parler... D'abord ces trois types, puis ensuite le grand-père ! Tous... Ensuite les voler, les faire brûler jusqu'à ce que leurs poussières même disparaissent. Les brûler tellement fort qu'aucune mémoire n'aura à se vanter de les répertorier. Les brûler avec tellement d'incandescence, que le soleil resterait cacher jusqu'à après demain. Idame se contrôlait, tant que possible, mais au fond de lui... C'est un flamme noire, sournoise comme l'éclair et plus indisciplinée que le vent qui régirai bientôt chacun de ses mouvements.

" Bougyo Kaiten ! "

Idame laissait tout ses chakras émaner, un peu en pagaille, avec beaucoup moins de précision que s'il était concentré, ou que s'il utilisait son Byakugan. Son katana tournait avec lui, et ses jambes n'avaient de cesses de pivoter. Il voulait tous les repousser, tous leur faire sentir la puissance de son aura électrique !

De l'extérieur, la situation était confuse, mais elle pourrait être résumée en quelques phrases, si on se concentrait sur chacun des protagonistes un par un. Le menaçant menacé s'était jeté au sol, et le kunaï d'Idame l'avait atteint en plein dans l'oeil droit, le crevant. Le brigand en question sera donc par la suite désigné sous le patronyme peu enviable du borgne. Notre borgne était étendu au sol en train de hurler de douleur, il retira le kunaï d'un coup sec, provoquant une hémorragie plus importante encore. Puis il fit le mort. Mais le kunaï de l'Ourihana risquait fort de se retourner contre son premier propriétaire. Il attendit la fin de la rotation du jounin pour se redresser subitement et tenter de le planter là où il le pourrait.

Le brigand au hambô voyant la maîtrise de la situation lui échapper ne se le fit pas dire deux fois. Le papi était à l'origine de ces ennuis, il ne l'emporterait pas au paradis, quoiqu'il arrive, il lui asséna donc un violent coup avec son bâton de bois. Et le vieux s'effondra comme une masse. Papi était désormais étalé au sol, face contre terre, inconscient ou mort. Le brigand au hambô se préparait à se jeter sur Idame, là encore dès que son kaiten s'achèverait.

Le brigand au wakizashi s'était révélé le plus téméraire des trois, il avait planté sa lame dans le corps du kiréen. Trois fois rien, seulement une égratignure avant que son bougyo kaiten ne se déclenche, mais le sang d'Idame coulait. Ce chien galeux fut projeté à dix mètres de là par l'inertie du dôme électrique. Le katana l'avait lacéré en plusieurs endroits, et il était au sol en piteux état, mais il riait comme un bossu. Comme s'il avait réussi son coup, et qu'il se moquait bien d'être à deux doigts de la mort. D'ailleurs, étrangement, le type au hambô s'était mis à sourire lui aussi.

Quant à Idame, il achevait son kaiten ravageur, et phénomène assez étonnant, il commençait à ressentir une drôle d'impression au niveau de l'éraflure du wakizashi, comme s'il ne sentait plus vraiment ses muscles tout autour, de la tétanie, ce devait être le mot exact.

Une fois le Kaiten terminé Idame sauta en arrière, tentant d'éviter les lames de ses adversaires. Il avait tant que possible suivi le déroulement de l'action. Il sentait son bras s'engourdir, l'endolorir. Il grimaça tout en se jetant en arrière.

* Si tonton était là, il les traiterait de pédales, ces tapettes ! *

Idame constitua un ultime tâo avant d'arrêter de glisser. Le Kage Bunshin ! Il y en avait cinq... L'un courrait vers ses cibles, droit devant, en constituant quelques tâos : le Chissoku No Jutsu sur le brigand au hambô. Une fois la technique lancée, il dissiperai le clone afin de récupérer le chakra, et de laisser l'illusionnée victime à un Setsunai... Les quatre autres resteraient un petit peu plus en retrait. Les deux plus proches d'Idame lanceraient un Setsunaï Hikari sur les adversaires encore capables de bouger -hambô chissokutisé et le borgne. Pendant que les deux autres commenceraient à préparer des Chidoris avec un Shunshin chacun.

Idame, accroupi sur le sol siffla entre ses dents hésitantes...

" Tuez-les ces bâtards ! "

La rage qui l'envahissait précédemment connaissait une légère flexion... Mais, la haine qu'il nourrissait spirituellement depuis le début s'évadait enfin... Il n'allait pas falloir qu'il déconne, au contraire même, il fallait qu'il se calme et qu'il pense. Il fallait qu'il fasse autre chose qu'agir dans la précipitation, mais malgré ces auto-avertissements, il semblait plus fou encore que ses adversaires... La papi. Pour vu qu'il soit médecin ce bon à rien.

* Du poison... Il fait vite que le combat prenne fin, que je bouge dans l'hôpital le plus proche. *

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