[Mission de rang B] Miho à la recherche du bois perdu

Miho avait trouvé le petit mot d'Obachan. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de mission interplanétaire, et ça lui avait manqué, à vrai dire. La gamine avait réussi à déchiffrer sans trop de problèmes ledit petit mot : l'écriture de Katsue était nettement plus lisible que celle de Muttsuri, ce qui n'était pas très difficile, tout le monde en conviendra. La petite fille savait que Yuki-no-kuni était au Nord, et que, comme c'était le pays de la neige, elle allait avoir très froid. Elle avait donc préparé quelques affaires en conséquence, et avait eu la judicieuse idée de remplacer ses sandales par des sortes de bottes, et de partir avec un manteau relativement chaud.

Le voyage avait été long ; Miho avait dû traverser le pays du feu, celui du son, et celui de la cascade avant d'arriver à Yuki-no-kuni. Le trajet n'avait pas été sans embûches, car les paysages offraient des distractions variées. Les rivières avec les poissons argentés, les montagnes eneignées, les forêts aux couleurs de l'automne, tout ceci était digne d'admiration. Miho n'avait encore jamais eu l'occasion d'admirer de tels paysages, car elle n'était sortie de son village que deux fois, et c'était pour aller à Konoha, avec toujours d'autres choses en tête que de regarder le ciel et la terre. La traversée d'une grande rivière posa quelques problèmes à la petite fille, mais elle finit par s'en sortir, en utilisant Rafiki comme elle l'avait fait dans sa mission pour Muttsuri.

Même si elle ne connaissait pas le monde extérieur, Miho pensait pouvoir s'en sortir : si Obachan lui avait donné cette mission, ce n'était pas pour se débarrasser d'elle. Quoique... Et dans ce coin paumé du monde, elle avait peu de risques de tomber par hasard sur des gens qui savaient se servir de leur chakra. C'était possible, bien entendu, tout était possible. Rafiki et Sherkan étaient là pour éviter les ennuis, de toute façon. La nuit, Miho montait sa tente s'il avait l'air de vouloir pleuvoir, et dormait à la belle étoile si le ciel était clément. L'ennui, par contre, c'était que lorsqu'on dort dans la nature, les insectes ont tendance à venir se ballader sur nos vêtements et nos couvertures, ce qui causa quelques frayeurs à la princesse des Nuke-nin.

Certes, elle avait changé, depuis la mort de son Otousan, mais quelques petites choses restaient les mêmes, à savoir, en particulier, sa tendance à avoir peur de tout ce qui bouge. Mais bon, le fait de savoir qu'on la jugeait assez grande pour sortir du village et partir en mission lui remontait suffisament le moral pour lui permettre de ne pas craquer en cours de route : si elle réussissait sa mission, elle serait vraiment utile au village.

Les paysages défilaient autour de la petite Nukenin, qui voyageait en compagnie de ses pantins et amis : Sherkan et Rafiki. Tout n'était que foret, foret d'abres titanesques, aux troncs épais comme l'une des tours de la muraille de Konoha et presques aussi hauts. Mais la végétation s'éclaircit vers le nord, le paysage s'humidifiant, devenant quasiment marécageux. Arrivée sur les terres d'Oto, la princesse des déserteurs dû traverser de nombreux cours d'eau, traversant les rizières pleines de flotte qui couvraient presque tous le pays. Prenant de l'altitude, arrivant dans un terrain accidenté, Miho se trouva dans les terres de Taki no Kuni. Plus accidenté, fait de plateaux luxuriant et parsemé de nombreux cours d'eau. Ce pays là aussi aurait pu être appellé le pays du Son, compte tenu du clapotis perceptible de quasiment n'importe où, clapotis des cascades, de l'eau chutant et se fracassant dans les lacs et rivières en contrebas...

Remontant toute cette eau, grimpant sur des montagnes escarpées, la jeune petite Nukenin finit par atteindre une zone enneigée. Plus en hauteur, l'eau se faisait glace, la végétation se raréfiait, pour laisser place à des tapis de neige blanche. Chaque fois que l'air sortait des petits poumons de Miho, se formait un nuage de vapeur blanche. Après une dure ascension. Mais il n'y avait aucune indication concernant une soit disante "Yuki no Kuni". Continuant son chemin, passant par les sommets, Miho finit par perdre de l'altitude, redescendant finalement sur l'autre flanc de la montagne. De là haut, elle vit une petite ville côtière... Au loin, on voyait le contour d'une île blanche, scintillante. Mais l'étendue d'eau ne permettait pas de traverser à pieds, à l'aide du Suimen.
Comment faire alors ?

La descente de la montagne fut nettement moins laborieuse que la montée, ce qui était profondément logique, en définitive. La traversée des étendues enneigées avait donné envie à Rafiki de faire des bonhommes de neige, mais Miho l'en avait empêché : s'ils arrêtaient trop longtemps de marcher, ils resteraient coincés dans le froid, et auraient très très mal. La gamine se prit tout de même quelques gamelles, le tout avec la plus grande élégance, et s'en sortait toujours avec la peau aussi rouge qu'un peau-rouge, c'était dire... Lorsque la montagne fut passée, Miho apperçut, au loin, une île toute blanche.

* C'est pas ça, Yuki-no Kuni ? C'est une île, et puis il y a de la neige dessus. Ca serait cohérent. *
* Mouais. Mais... On fait comment, pour passer ? *

Là, Miho posait une colle au petit singe savant. La vue d'une telle étendue d'eau était bien trop impressionnante pour se risquer à marcher dessus, et en plus il devait y avoir plein de bêtes dedans, qui ne feraient qu'une bouchée de la fillette, et ça serait un peu bête, comme mort. Ainsi, elle parvint à la sage conclusion qu'elle ferait mieux de trouver quelque chose d'autre pour traverser. C'est alors que son regard se posa sur le village. Bien qu'elle n'ait pas de grandes connaissances en matière de navigation, Miho savait qu'il y avait des gens qui fabriquaient des bateaux et qui se balladaient sur l'eau avec. Elle prit donc la décision de descendre au village, pour voir s'il y avait des gens qui auraient la gentillesse de la conduire sur l'île.

* Il faudrait peut-être préparer un prétexte... *
* Quel prétexte ?... Aaaaah, tu veux dire, pour que les gens ne sachent pas pourquoi je vais sur l'île ? *
* Oui, voilà. *

Un prétexte... Voilà qui n'était pas très facile à trouver. Mais Miho pouvait toujours raconter qu'elle allait voir sa grand mère pour lui porter une galette et un petit pot de beurre, et que sa grand mère habitait à Yuki-no-kuni. Avec un peu de chances, ça allait marcher. Il ne manquait plus que la galette et le petit pot de beurre. Miho sortit donc de son sac à dos un casse croûte qu'elle n'avait pas encore mangé, et l'enveloppa dans un bout de tissus, comme si c'était un trésor. Ceci fait, elle descendit au village.

En descendant vers le village côtier, la petite Nukenin se rendit compte que la température ne s'améliorait presque pas, lorsuq'on baissait en altitude. Arrivée dans la bourgade, la jeune désertrice se rendit rapidement compte que, ce qu'elle avait peut être prit pour une mer calme et lisse, était en fait la couche de glace qui couvrait l'eau. Cette couche était fendue régulièrement par des embarcation dont la proue était munie d'une lame verticale métallique, faite pour fendre l'horizon sans s'y briser. Arrivée en ville, Miho se rendit compte que les choses seraient plus corsées que prévu : les rues grouillaient de shinobis de Yuki no Kuni. Une rapide analyse permettait tout de même de voir qu'ils étaient principalement présents aux abords du port, que ce soit dans les bars et restaurants, ou bien dans les rues. Tous ces ninjas surveillaient étroitement les navires, qui étaient chargés de marchandises plutôt que de passagers. Et, tout les passagers semblaient être des shinobis de Yuki...
Ou presque.

En effet, il semble que des bateaux de passagers, très bien gardés, soient tout de même envoyés vers l'île. Cependant, chaque passager était défait de toute arme et était méticuleusement fouillé, pour être sur qu'ils ne cachent rien. De plus, vu les regards lancés par les ninjas du pays de la neige à la petite Miho, alors que ses yeux enfantins scrutaient tout ces trucs susceptibles de l'aider, il était clair que ses pantins ne faisaient pas bonne impression. Un coup d'oeil vers l'horizon et on voit quelques gens essayer d'aller à Yuki à pieds, sur la neige gelée, sans qu'aucun shinobi ne les en empêche ou ne s'en inquiètent. Après tout, la glace était d'une solidité inégale et la fine couche de neige qui la couvrait ne permettait pas de voir si elle briserait au prochain pas, ni sur quelle superficie... Combien de temps peut on tenir dans une eau glaciale ?

Le village côtier était une véritable mine à ninjas. Ils étaient bizarres, avec leurs bandeaux pas rayés ! Et à l’évidence, les gens étaient particulièrement perspicaces. Ou alors ils trouvaient que Rafiki avait un air de famille avec des trucs dangereux qui permettent de taper sur des gens. Oui, c’était sûrement ça.

*Tu vois, je ne ressemble pas tant que ça a une peluche inoffensive, ils ont l’air de me trouver très impressionnant ! *
* C’est ça, vante toi, en plus… *

Quoi qu’il en soit, l’accès aux bateaux allait être difficile, puisqu’il y avait des tas de gens qui fouinaient dans les affaires des autres gens avant de les laisser rentrer dans les bateaux. Les enfluuures ! Miho n’allait tuer personne, en plus, c’était du n’importe quoi ! Mais ce genre de choses allait être délicat à expliquer, malheureusement, et rien ne garantissait que la gamine serait crue.

* Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On se cache dans un colis ? *
* Non, ça ne marchera pas, regarde, ils surveillent tout. Et si le colis arrivait au mauvais endroit, hein ? *

Non, se cacher dans des marchandises, ce n’était pas une bonne idée. Surtout qu’il faisait sûrement très très froid, dans les soutes des navires. Et puis la petite fille serait ballottée dans tous les sens… Mauvaise idée. Suivante ! Elle pourrait aussi s’accrocher à la coque d’un bateau avec un kinobori, mais non, quelqu’un la verrait forcément. Elle pourrait aussi…

* ooooh, regarde ! *

C’est alors que Miho vit que la mer était gelée. Le chemin serait donc praticable à pieds ! Il y avait même des gens qui essayaient de le faire ! La gamine n’aurait qu’à se joindre à eux, tout simplement. Elle n’aurait même pas à payer un ticket pour le transport, comme ça. Mais c’était trop simple. Il y avait forcément un piège. Hélas, la gamine ne voyait pas trop quoi. Pas de monstres marins, une eau qui ne mouillait pas, une occasion en or de faire des économies, tout était parfait ! Pourquoi tout le monde ne passait-il pas par là ? Pourquoi n’envoyaient-ils pas les marchandises sur l’île avec des traîneaux, comme le monsieur avec la barbe blanche ? La vision de l’éperon des navires, destiné à briser la glace fournit à Miho l’explication qu’elle cherchait : le plancher pouvait toujours se briser. Et là… Brrr… D’un autre côté, si elle se servait de Rafiki comme éclaireur, et qu’elle utilisait le suimen lorsque la glace était trop fine, elle parviendrait sûrement à passer de l’autre côté sans dommages. Mais si ça ratait… Elle avait de fortes chances de mourir de froid, engloutie par une baleine, dans l’eau glaciale. Et ce n’était pas une fin enviable.

Que faire, alors ? Laisser toutes ses armes et ses pantins sur place ? Non, ce serait vraiment trop cruel. Et puis si elle était attaquée, elle serait bien embêtée. Et puis rien ne lui garantissait qu’elle retrouverait ses biens en rentrant. Se déguiser en président, et déguiser Sherkan et Rafiki en gardes du corps ? Non, mauvaise idée. Kidnapper des perruches, et s’en servir pour voler de l’autre côté de la rive ? Non, trop dangereux. Tout casser ? Non, inutile.

* YAAAAAAAAAAAARGH ! *

Cette situation la faisait tourner en bourrique ! Aucun de ses plans foireux n'avaient la moindre chance de fonctionner. A moins que… Les Shinobis se faisaient rares, lorsqu’on s’éloignait du port, non ? Ooooooh… Idée ! Un petit sourire malicieux se dessina sur le visage de Miho. C’était un peu foireux, comme plan, mais ça valait le coup d’essayer.

La gamine retourna dans les ruelles sombres, et se posta dans un coin, en hauteur sur une sorte de petit balcon dissimulé dans l’ombre. Elle avait l’intention d’attendre qu’un Shinobi tout seul passe par là, et de lui bondir dessus, de l’attacher, et de l’emmener vers un coin isolé pour l’interroger en paix. Avec les informations obtenues, la petite pourrait aisément se faire passer pour un des Shinobis de Yuki, et embarquer dans ce maudit bateau sans problèmes.

Après une interminable attente, dans un froid dévorant, la jeune nukenin finit par apercevoir un shinobi de Yuki no Kuni qui s'engageait dans une ruelle, plus loin du port, pour soulager un besoin naturel contre un mur verglassé d'une taverne... Vu comment il était occuppé, la jeune kunoichi n'eut aucun mal à s'approcher de lui. Restait à savoir comment elle comptait s'y prendre pour le mettre à terre.

Miho attendait, planquée, invisible. Elle attendait, encore et toujours, que quelqu'un daigne se pointer. Il faisait un froid de canard, et la gamine se demandait comment ces gens pouvaient vivre ici, à moins d'avoir quelques gènes communs avec des pingouins ou des ours polaires. Et voilà, personne ne passait. Personne ne venait, à part trois pékins avec des sacs plein de nourriture, un chat, un oiseau et deux souris. La gamine commençait à trouver le temps long, d'ailleurs. Elle s'occupait comme elle pouvait en essayant de voir jusqu'à combien elle était capable de compter, mais à la longue, l'exercice devenait laborieux et répétitif.

Enfin, alors que la petite Miho sentait qu'elle allait finir par se changer en stalagmite, quelque chose arriva, dans l'ombre. C'était un shinobi ! Et il venait près de là où elle était cachée ! Elle n'avait plus qu'à attendre qu'il soit suffisamment près pour... non, il s'arrêtait. Mais, qu'est-ce qu'il faisait...

* BeUrK ! Mais il est dégoûtant ! *

Les hommes ne savaient vraiment pas se tenir en société, c'était affligeant. On aurait dit que personne ne leur avait expliqué qu'on ne faisait pas ce qu'on voulait, dans la vie. Enfin, la gamine devrait sauter sur l'occasion pour le kidnapper, c'était le moment où jamais.

* On pourrait-peut-être attendre qu'il ait fini, non ? *

Il était vrai que l'idée de bondir sur le malotru tout de suite n'était pas très ragoûtante. Enfin, quoi qu'il en soit, la petite Miho avait intérêt à se grouiller, à ne pas laisser passer sa chance. La gamine n'avait qu'une solution : l'égorger. Sinon, il pourrait sonner l'alerte. Oui, d'accord, mais il y aurait du sang sur ses habits, et puis un homme mort ne donne pas d'informations. L'étouffer ? Non, ça ne résoudrait que le problème du sang. L'assomer, alors ? Oui, mais elle n'avait pas intérêt à rater son coup.

Miho prit une pierre, qu'elle attacha préalablement à un fil de chakra. Elle envoya la pierre en direction de la tête du shinobi, accrochant par la même occasion deux kunaï à des fils de chakra, au cas où mes choses tourneraient mal. Mais il n'y avait aucune raison qu'elles tournent mal... Si son coup atteignait sa cible, Miho utiliserait la corde de Rafiki pour le ligoter, et, à l'aide de ses fils de chakra, l'emmènerait sur le balcon, pour pouvoir l'interroger en paix.

Quelle odieuse sournoiserie ! Qui a dit que tous ces chérubins étaient pétris d'innocence ? Ce gars là était sacrément dans l'erreur, jugez plutôt : Une gamine interromp un shinobi qui se soulageait tranquillement contre un mur, à coup de rocher dans la tronche. Evidemment, il s'y attendait pas, le pauvre, et la pierre lui percuta l'arrière du crâne avec un bruit mat... un genre de TOC qui résonna un instant dans la ruelle. Propulsé par le choc, sa tête alla rencontrer le mur en face, dans lequel il donna un violent coup de front, amortit par le bandeau de Yuki, heureusement. Mais, comble de malchance, le pauvre fut déséquilibré et sa botte, bien que munie de crampons, ripa sur une plaque de verglas. Il s'étala de tout son long, son pauvre crâne percutant le sol dur et froid sur le côté.

Il se releva pas, bien trop sonné ne serait ce que pour rester conscient.
Miho en profita pour le ligotter et l'emmener là où elle s'était perchée. Après quelques baffes (au moins), il fut finalement réveillé. Il se débattit quelques secondes, fronçant les sourcils, avant de poser son regard furieux sur la gamine. Là, il parut surpris, ne prononçant plus un mot. Après un court silence, il s'exprima enfin :

"Qu'est ce que tu veux gamine ?"

Le plan de Miho fonctionna à merveille. Le Shinobi était trop nul, et trop maladroit. Il se retrouva par terre en moins de deux, complètement sonné. La petite le ligotta, et le traîna -non sans difficultés, mais en s'aidant de ses fils de chakra, globalement beaucoup plus costauds qu'elle-, tout en haut de sa petite planque.

Le Shinobi avait probablement dû abuser un peu sur les barbes à papa, et la gamine se promit de le lui dire, si elle en avait l'occasion. Pour qu'il se réveille, elle lui envoya quelques baffes, mais le flemmard était encore plus difficile à sortir de sa transe que la cheminée vivante. Il finit quand même par se réveiller. L'expression qu'il arborait à cet instant n'était pas pour plaire à Miho, qui sentit qu'elle n'avait pas vraiment l'air d'une redoutable kunoichi, pour son plus grand malheur.

"Qu'est ce que tu veux gamine ?"

* Je suis pas une gamine ! Espèce de puant ! *
Malgré ces pensées néfastes, la petite fille ne se montra pas vexée. Elle se contenta de regarder le shinobi, et de lui répondre, en parlant doucement :

- Il faut que j'aille faire un tour sur une île, et j'ai besoin de toi, monsieur-sama. Si tu es pas gentil, je serais très triste et tu auras très mal.

Miho marqua une petite pause dans son discours, voyant bien qu'on ne la prenait pas tout à fait au sérieux. Mais s'il faisait le clown, il morflerait, c'était une certitude, le seul problème, c'était qu'il ne devait pas encore le savoir. A moins que... Pour ajouter un peu d'effet à ses paroles, la mini désertrice attrapa son kunaï. Elle aurait peut-être à s'en servir, si l'autre abruti voulait jouer les Muezzin, et ameuter tout le quartier.

- Alors, il faut que tu m'aides à aller sur l'île. Dis moi tout ce que je dois savoir pour pouvoir monter sur le bateau en gardant mes armes. C'est vraiment très très très très important. Ah, oui, sinon, tu as des bonbons ?

La gamine avait hésité à prononcer cette dernière phrase. Mais la tentation était trop grande, et sa réserve personnelle était presque épuisée. Le plan de la petite fille était un peu farfelu, mais elle avait tout le temps d'interroger le monsieur, sauf si elle était obligée de le tuer. Et ceci serait fort regrettable.

Le type essaya de se débattre un peu, essayant de forcer ses liens, mais rien n'y fit. Après un petit moment à gigotter dans tous les sens, il s'immobillisa soudain, grommellant quelques paroles dans lesquelles Miho crut percevoir des "...chier..." et des "...peux plus pisser tranquille..." puis finit par se taire. Il soupire, puis regarda Miho dans les yeux, l'air pas impressionné du tout.

"Tu m'veux quoi, gamine ?"

» Mission de rang D : Miho.
» Mission de rang D pour Miho
» Mission pour Miho [Rang B]
» Mission de rang D : Mitsurugi et le Chat Perdu.