[Fin de Mission] L'arrivé des chasseurs de papillons

Notre chemin n'avait pas été bien long, notre amie avait eu l'excellente idée de commettre ses larcins dans un village non loin de la jeune Kumo. Je lui en étais reconnaissant le soleil semblait vouloir se montrer timidement et mes paupières commençaient déjà à être lourde. J'avais ses derniers temps de grandes difficultés à trouvé le sommeil, mais je savais que ce matin je pourrais me laisser aller. Je remerciais aussi Nega de s'être charger de la voleuse, je me sentais vraiment pas de trimballé un poids inutile à travers le pays. Mais ce qui était important c'était que nous étions arrivées. Enfin.

J'étais impatient, outre la récompense qui nous attendais, nous aurions peut être l'occasion de voir l'un des deux Kage, mais je doutais quelque peu, je ne pensais pas vraiment qu'ils soient aussi matinaux... Ou nocturne. Nous verrons.

Personne ne nous arrêta pour nous signaler qu'ils n'étaient pas là, nous continuâmes notre route pendant un moment avant d'arriver devant deux portes l'une blanche, l'autre noir. Je ne savais pas qui étaient les Kages, leurs noms ne me disaient rien je ne savaient même pas s'ils venaient d'Iwa. J'osai les épaules et me dirigea vers la porte noir et toqua trois fois. J'attendis.

Il détacha ses longues mèches rouges. Le fauteuil qui devait le soupeser s'affaissa, et bientôt le dossier se plia vers l'arrière. Kondo posa calmement ses deux panards sur le bureau de bois, et s'alluma une cigarette qui trônait sur le filtre le fier nom de "BlackSlide". La fumée qui s'en dégageait semblait nauséabonde, mais il avait pris l'habitude depuis de nombreuses années de faire abstraction de cet argument-là. Bref, la salle qui faisait office de bureau se remplit d'un nuage presque opaque, malgré les fenêtres entrebaillés. Le Raikage se saisit d'une photo encadrée qui reposait sur son bureau, et sur laquelle il siégeait fièrement, avec Zak. Les bonnes habitudes de la jeunesse, les conneries toujours plus folles...

Trois coups vinrent le sortir de sa torpeur.

Il posa doucement la la cigarette dans le cendrier, se remit dans le bon sens de la marche, puios d'un geste du poignet, renoua ses cheveux habilement, avant de raffermir la position de son bandana. Puis il reprit sa clope comme si de rien n'était et ouvit encore un peu plus les fenêtres. Il n'aimait pas être dérangé dans ces précieux moments de repos, où il pouvait se laisser aller. Et puis il aurait du afficher de la honte à recevoir quelqu'un dans cet état-là. Il n'était pas très difficile de n'avoir rien à foutre de son prochain, cependant il aurait préféré l'éviter.

"Entrez"

Plutôt de l'autorisation que de l'ordre, il tira une nouvelle fois sur sa cigarette et attendit que le personnage apparaisse. Il espérait profondément qu'elle se soit déjà barré en courant, mais vu la proportion d'anciens shinobi d'Iwa dans son bled, il doutait franchement de l'impact de sa personnalité et de son histoire sur ces derniers...

Le capitaine de l'équipe, celui qui avait les yeux de nacre, ouvrit la porte, suite à l'autorisation du nouveau Raïkage. Des deux shinobis, transfuges du pays de la roche, aucun ne le connaissait. Ils avaient un lien avec son prédécesseur, mais ne savaient ni ce qui était arrivé à Liorra, leur mentor, ni qui l'avait remplacé. Quelques vagues rumeurs parlaient de disparition, et d'un duo qui aurait repris la tête du village. Ils ne savaient donc pas trop où ils mettaient les pieds, mais un ordre était un ordre, et ils avaient une mission à remplir.

C'était le moment que Nega aimait le moins dans une mission, celui du compte-rendu, où les questions fusaient, comme autant de reproches potentiels, une sorte d'inquisition durant laquelle il était comme pétrifié. Surmontant son appréhension, il pénétra à l'intérieur derrière Sanosuke, la jeune Shiki toujours appuyée sur son bras. Il l'avait aidé tout au long du trajet, sans beaucoup parler. Heureusement qu'elle ne s'était pas comportée comme une bavarde, il aurait bien du mal à entretenir la conversation avec elle. Ce n'était pas son fort.

A peine à l'intérieur, Nega s'inclina profondément, par politesse envers leur supérieur. Il laissa la jeune fille s'avancer, et attendit tranquillement. Le Sagaara prit la parole pour exposer les faits. Ils laisseraient probablement le papillon avec ce Raïkage à l'air franchement négligé. Enfin, d'un autre côté, le Kogare se disait que les apparences étaient souvent trompeuses, et qu'il ne devait pas s'y fier pour juger l'homme. Il lui devait obéissance et ferait son devoir, quoiqu'il arrive.

"Raïkage-sama, c'est la voleuse que nous étions chargée de ramener. On nous a demandé de la conduire directement au bureau."

Ne restait plus qu'à voir s'il les congédiait immédiatement. Auquel cas, ils retourneraient au bureau des missions pour récupérer la récompense bien méritée, compte tenu des efforts fournis. Sinon, ce serait suivant les désirs de cet homme-là, avec ses cheveux rouges...

Shiki avait sagement suivi la marche sans prononcer mots. Après tout, c’était elle la captive, et dans ce genre de situation, même si les deux garçons ne semblaient pas avoir de pensées hostiles, parler n’aurait peut-être pas servi ses intérêts. Le but de son voyage ici, était de découvrir autre chose que le village nukenin. Jusqu’à présent le monde ne s’était résumé qu’à un laboratoire, un désert et le camp des déserteurs où la grosse majorité des gens qu’elle connaissait avaient disparus. Mais ici, un nouvel horizon venait d’apparaitre, un nouveau territoire prenait place dans la carte qui se dessinait dans sa tête, restait à découvrir la façon dont ils vivaient, leurs buts, leurs pensées, leurs peines et leurs joies pour peut-être, si tout lui convenait, décider d’y poser ses valises.
La progression à travers le village de Kumo fut rapide. A contrecœur presque, Shiki oublia le tourisme pour se diriger directement vers le bureau de ce qui semblait être le chef de ce territoire. Un endroit pas tout à fait comme la jeune femme se l’était imaginé, beaucoup plus simple que ce qu’elle pensait.
Puis d’un coup, toujours sans vraiment s’en rendre compte, l’un d’eux frappa à une porte, l’ouvrit et le trio se trouva nez à nez avec un nouvel homme aux cheveux rouges.
Cet instant restera gravé dans la mémoire de Shiki comme le jour, peut-être le seul, où elle se retint d’éclater de rire. C’était donc « ça », le chef de ce village ? Un chef qui n’avait vraiment rien à voir avec la présence et le charisme dont pouvait faire preuve Ryoko Satoro en son temps juste par sa présence. Mais qui sait, peut-être que celui-ci se présentait plus par ses paroles et ses actes que par son apparence.
Peut-être même qu’il était le genre de personne que cette petite garce de Shiki appréciait, peut-être qu’elle reviendrait montrer le bout de son joli minois. Cela servirait sans nul doute la sympathie dont elle ferait preuve à l’égard de ce chef.

Mais pour le moment, en bonne prisonnière soi-disant affaiblie, Shiki restait plongée dans son mutisme, en attendant sagement que l’on lui donne la parole.

Kondo afficha un léger sourire lorsque le chef de l'équipe composée pour s'occuper d'un problème détecté un peu plus loin dans le pays venait s'allonger devant lui. Focu ou véritable serviteur. L'un comme l'autre, son caractère semblait extrême. D'un faible geste de la tête, il l'invita à se relever. Il n'aimait guère cette majestuosité qu'il n'avait pas fait sienne. Puis son regard se reporta sur le paquet surprise que les deux jeunes chuunin de Kumo lui ramenait. La jeune fille était bien plus âgée qu'eux, ses cheveux sombre caressant ses épaules. Un certain charme, certes, une impression malsaine derrière pourtant. Insensible, il les regarda un à un. Puis il se leva, dépaça son bureau et vint poser ses fesses dessus, pliant ses jambes, longues et puissantes.

"Raïkage-sama, c'est la voleuse que nous étions chargée de ramener. On nous a demandé de la conduire directement au bureau."

Voleuse ? Amusant. Mignone et voleuse. Lui voler son coeur serait intéressant comme stratégie. Malheureusement, il se rappella rapidement qu'il n'avait ni l'âge ni la position pour répéter les coups d'exploits de ses dix ans. Finalement cette jeunesse innocente lui manquait. Il était cependant convaincu qu'avec la trentaine qui débordait de part en part de son corps encore jeune et frais, son imagintation immense jouerait encore des tours à ce qu'il appellait sa terre mère. A nouveau son regard tourna. Un à un il enregistrait leur visage, pour ne plus jamais les oublier. Bien sûr, les photos des dossiers de l'administration l'avait devancé dans sa requête de connaissance de ses propres "sujets". Ses compères aurait-il préféré voir marqué sur le billet chaque dossier personnel. Il ne s'y attarda pas plus.

"Vous deux..."

Il réfléchit quelques secondes. Son ton devenait grave, sa mine sévère.

"Vous trouverez votre récompense comme prévu. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, elle et moi allons discuter calmement..."

Il leur sourit légèrement. Blim Test ! Le premier. Un sourire immense s'afficha dans sa tête remplie d'images et de songes inutiles.

[6 XP et 300 Ryos pour tous les deux]

Une nouvelle courbette respectueuse, pour le remercier de lui avoir adressé la parole. Cela valait bien plus que des mots. Ils avaient rempli leur mission, et c'était là l'essentiel. Rien d'autre ne comptait réellement. Si ce n'est qu'il avait eu le temps d'observer cet homme, appelé à remplacer son ancien mentor dans le rôle de guide indiscutable, celui qui aurait sur lui pouvoir de vie et de mort. Visiblement, il était bien différent de cet ancien Raïkage qu'il avait suivi depuis le pays de la Roche. Mais il n'avait pas le temps de philosopher à ce sujet, ou de papoter avec lui de leurs expériences respectives. Il venait d'être congédié, et il obéit sans broncher. Il sortit donc après s'être incliné une dernière fois, comme s'il avait peur que l'autre n'ait pas vu les occurrences précédentes...

Hrp : C'est pas le capitaine de l'équipe qui s'est incliné, je te corrige^^.

Mes yeux s'écarquillèrent en voyant ce type, j'eus envie de lancer un "Touah ?!" stupéfait mais je me retins, le plus dignement possible, je ré-inclinais ma tête un petit peu plus. Ainsi j'avais croisé le futur Raïkage avant qu'il ne devienne ce qu'il était aujourd'hui, comme j'avais sortit Liorra de son statut d'ermite, je ne savais aps si j'étais un révélateur de vocation pour les Anbus ou si le destin était particulièrement généreux envers moi en me mettant sur le chemin de pareil hommes. Je ne savais pas, nan, je ne savais pas du tout et d'ailleurs à force de ne pas savoir j'oubliais ma question, c'était mieux. Je lui offrit un sourire que seul lui pourrais comprendre (tout dépend de notre rencontre). L'odeur de cigarette ne me déplaisait pas, je ne savais pas pourquoi j'aimais bien cette odeur, mais bien que je trouvais l'alcool 'amusant' pour moi le tabac brillait par son inutilité, outre celle de se faire repéré dans la nature à cause de son odeur de mégot froid. Le bureau était sobre et à la fois chaleureux, je pense que ça devait ressembler à la maison de l'ex-anbu. Je ne m'attardais pas plus sur les détails pour déballer la situation comme elle était.

Il sembla un instant fort intéressé, limite malsain, son imagination devait tourné au quart de tour, je ne m'étonnais guère. Un léger sourire amusé flottait à présent sur mon visage et j'imaginais déjà quel genre d'entretien privée il voudrait avoir avec cette dernière, mais après tout il faisait ce qu'ils voulaient et je pense que cette fille avait suffisamment de caractère pour savoir ce qu'elle voulais et aurais. Alors je m'inclinais légèrement, puis sortit de la pièce à la suite de Nega.

Test négatif capitaine ! Les deux nigauds sont tombés dedans à plein pieds. Pourquoi toujours ces mêmes crétins qui exécutent ? On dirait que t'es maudit l'ami ! Encore tombé sur une bande de gueux sans raison, ni conscience.

Pourtant le Raikage sourit. Vaguement, il regarda les deux personnages fermer leur gueule et lui tourner le dos dans la plus grande des politesses. Il se releva, sans regarder pour autant la jeune femme qui siégeait avec eux trois. Pour le moment, il l'oubliait, il avait bien plus grave à résoudre que le cas d'un joli minoi qui ne devrait pas avoir peur de la vie et de ses caprices. Avant qu'il ne passe la porte de son bureau volontairement vétuste, il fit deux grands pas et posa ses deux larges mains sur les épaules des deux chuunin.

"J'suis ni votre mère ni votre père, et j'ai pas envie de l'être. Alors quand je vous demande votre avis, vous êtes prier de faire remuer un peut votre cervelle pour me le donner..."

Il sourit à l'idée qu'il parlait d'un point chaud. La vie civile d'un shinobi n'était jamais excellente, et la leur... Il ne voulait pas imaginer. Kogare Nega était inconnu pour lui, mise à part son admirable force au combat. Sanosuke cependant restait gravé dans sa mémoire. Et bien qu'il l'est déjà rencontré celui-ci n'avait pas voulu le faire savoir, comme tout bon pion. Oui, ils joueraient très bien les bonhommes qu'on balance sur le petit damier noir et blanc. Et lui, le roi, elle la reine, cela semblait satisfant. Les ordres ils les aimaient. Comme si on leur avait enseigné depuis leur naissance, leur présence en ce monde, qu'ils étaient indisctubles.

"Si vous ne comprenez que l'autorité, alors je vous ordonné de peser toutes mes décisions. Je vous ordonne également de réfléchir, de faire preuve d'un minimum de jugeotte. La place pour ceux qui ne veulent pas être des hommes, c'est dans les chiottes, à laver la cuvette. Capito ?"

Il leur souria. Ils pouvaient définitivement partir. Il ne voulait pas d'un ramassis d'imbécile. Si un jour il faisait une connerie, il aimerait par dessus-tout qu'on le prévienne. Il ne l'accepterait peut-être pas, mais un homme est doué de raison et de conscience. Il est capable de raisonner par lui-même, de peser du pour et du contre, d'avoir un jugement critique rationnel. Tout individu privé de cette capacité-là n'est pas un homme. Il n'est qu'animal. Et un animal n'avait rien à faire dans les rangs de Kumo. Il claqua doucement la porte derrière lui. Enfin son attention se retourna vers la beauté vengeresse et fébrile, toute petite dans son bureau.

"Bien. Si vous avez des choses à me dire, c'est maintenant..."

Il retourna de l'autre côté du bureau, et s'enfonça dangereusement dans son siège de "roi".

"Ah... Je m'appelle Kondo Kanuto. Je suis la Raikage en place, et vous êtes donc à Kumo. J'aimerais simplement comprendre... le pourquoi du comment de toute cette histoire."

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